Ma semaine nécessaire de Romain Blachier 2

Une anecdote par jour de cette semaine. Deuxième volet.

Dimanche : Le chanteur  I-Wayne est au Sirius dans le cadre d’un Lyon Reggae Sunday. Un de ces petits événements reggae qui se multiplient à Lyon ces derniers mois: entrée gratuite ou bon marché (6 euros), dj plutôt que line-up de musiciens pour tenir dans un budget serré. Et une bonne ambiance. Gâchée un peu sur la fin par un souci avec le DJ.  Et puis toujours ce gap entre certains artistes jamaïcains et les artistes et le public européen sur la question de l’homophobie: on sent fort heureusement un malaise quand I-Wayne essaie de mélanger la lutte contre le racisme avec un combat contre la « sodomie ». Heureusement que des artistes contre Taj Weekes commencent à s’engager pour l’amour pour tous. Tiens à propos de reggae je mixe jeudi prochain au live station.

Lundi: Matinée de RTT, comme d’autres, consacrée à mon mandat et à échanger avec des artistes du 7e sur leur projet, notamment dans le domaine du théâtre. Et puis un duel, gastronomique, celui-là entre deux établissements amis et dirigé par des gens biens et remarquables entrepreneurs: le Live Station justement de Lou et Arnaud et Imouto, de Gaby Didonna. Leurs établissements, aujourd’hui très largement reconnus pour leur qualité et leur sérieux, dans un genre très différent, participent à faire depuis quelques années de la rue Pasteur un lieu vivant et convivial dans lequel il fait bon vivre et célébrer l’existence ici-bas comme nous le faisons avec l’amie accompagnatrice de mon repas de ce midi.

Mardi: Je suis dans un sorte de période de lecture gaullienne et post gaullienne. Après avoir arpenté la Condition Humaine de Malraux, une excellente bio de Chirac par Giesbert, me voila, au milieu d’autres lectures ( je suis systématiquement sur une demie-douzaine d’ouvrages simultanés, entre les essais et le romans) j’ai donc entamé le Fil de l’Epée de De Gaulle. De Gaulle a chez moi, comme chez de nombreux français, une place particulière, même si il ne fait pas partie de ma famille politique. C’est aussi sans doute ma grand-mère, militante gaulliste qui a aussi contribué à me donner le virus de la politique. Dans le bus C6 qui m’emmène au travail , je m’attarde sur les lignes du grand  homme. Un livre de théorie des combats, écrit dans une situation et une époque donnée et donc parfois un peu daté. Mais quel style invraisemblable, quel sens du drame, de la responsabilité, de la patrie. Quel géant !

Mercredi: Elle voulaient me voir, on a des amis en commun, elles ont monté la Compagnie les Chapechuteurs et on parle théâtre, des gens qui en font et des oeuvres. Je voulais faire sa connaissance, il a créé Broussai, l’un des grands groupes de reggae français et produit un grand nombre d’artistes de la discipline. C’est une fille adorable qui est de mes amies avec qui je parle e-sport:  elle veut devenir une figure des jeux vidéos, en créer, faire des vidéos autour de cela et, intéressés par sa connaissance, sa passion et sa plastique, les sites de jeu vidéo lui ont proposé de faire une chaine. J’ai toujours trouvé absolument fabuleux d’entre dans une passion et d’en faire son pain quotidien, d’en orner sa vie. J’ai vu beaucoup de bijoux ce jour orner nos vies.

Jeudi: Création au théâtre de l’Elysée V et A (Venus et Adonis) par Pierre Kuentz et Charly Marty de la Compagnie des Indiens. Du désir, de la mort, du souvenir. Des chants. De l’humour et du tragique. Avec des comédiens pleins de fraicheur et de talent et de présence (mention spéciale à Léopoldine Hummel et Pauline Huruguen) nous avons, au cours de 3 actes de supports et d’ambiance forts divers, une belle création.

Vendredi: Lyon E-Sport au palais des sports de Gerland. 9000 spectateurs  ce jour et un événement gigantesque qui va durer tout le week-end. Je me suis battu aux côtés de l’équipe organisatrice pour une reconnaissance des sports électroniques. Un sujet qui commence à être reconnu par les pouvoirs publics puisque le Premier Ministre a confié a deux parlementaires, dont l’un est à mes côtés en ce jour pour la conférence de presse, la mission de faire un rapport sur le phénomène. Les équipes professionnelles, les créateurs de jeu. Pour l’amie gameuse mentionnée ci-dessus c’est un peu Walt Disney apparement. Moi j’ai le plaisir de croiser un de mes anciens étudiants en com devenu le responsable communication d’une des plus grandes équipes françaises de la discipline : Infamous Je suis fier. Et puis c’est l’occasion d’affirmer lors de la conférence de presse mon envie de faire de Lyon une place forte en e-sport.

Samedi: Depuis longtemps, avec de tous petits moyens, je souhaite que le 7eme arrondissement devienne une place forte des arts numériques tels qu’incarnés par exemple par des structures comme AADN ou Mirage Festival. Mais que cette dimension reste aussi ancrée dans nos réalités populaires.  J’avais déjà soutenu Ecran Total en 2014 , un évènement culturel original dans sa manière de diffuser des œuvres numériques sur les écrans de l’espace public (dans les bars, kebab, magasins de téléphonie) puis nous avions organisé en 2015 un parcours numérique dans la Guillotière sur la place Mazagran. Mêler la culture populaire et le numérique c’est ce que j’ai finalisé avec le C.A.F.E qui vous sera possible de voir le 5 mars prochain.

Ma semaine nécessaire de Romain Blachier 2

Une anecdote par jour de cette semaine. Deuxième volet.

Dimanche : Le chanteur  I-Wayne est au Sirius dans le cadre d’un Lyon Reggae Sunday. Un de ces petits événements reggae qui se multiplient à Lyon ces derniers mois: entrée gratuite ou bon marché (6 euros), dj plutôt que line-up de musiciens pour tenir dans un budget serré. Et une bonne ambiance. Gâchée un peu sur la fin par un souci avec le DJ.  Et puis toujours ce gap entre certains artistes jamaïcains et les artistes et le public européen sur la question de l’homophobie: on sent fort heureusement un malaise quand I-Wayne essaie de mélanger la lutte contre le racisme avec un combat contre la « sodomie ». Heureusement que des artistes contre Taj Weekes commencent à s’engager pour l’amour pour tous. Tiens à propos de reggae je mixe jeudi prochain au live station.

Lundi: Matinée de RTT, comme d’autres, consacrée à mon mandat et à échanger avec des artistes du 7e sur leur projet, notamment dans le domaine du théâtre. Et puis un duel, gastronomique, celui-là entre deux établissements amis et dirigé par des gens biens et remarquables entrepreneurs: le Live Station justement de Lou et Arnaud et Imouto, de Gaby Didonna. Leurs établissements, aujourd’hui très largement reconnus pour leur qualité et leur sérieux, dans un genre très différent, participent à faire depuis quelques années de la rue Pasteur un lieu vivant et convivial dans lequel il fait bon vivre et célébrer l’existence ici-bas comme nous le faisons avec l’amie accompagnatrice de mon repas de ce midi.

Mardi: Je suis dans un sorte de période de lecture gaullienne et post gaullienne. Après avoir arpenté la Condition Humaine de Malraux, une excellente bio de Chirac par Giesbert, me voila, au milieu d’autres lectures ( je suis systématiquement sur une demie-douzaine d’ouvrages simultanés, entre les essais et le romans) j’ai donc entamé le Fil de l’Epée de De Gaulle. De Gaulle a chez moi, comme chez de nombreux français, une place particulière, même si il ne fait pas partie de ma famille politique. C’est aussi sans doute ma grand-mère, militante gaulliste qui a aussi contribué à me donner le virus de la politique. Dans le bus C6 qui m’emmène au travail , je m’attarde sur les lignes du grand  homme. Un livre de théorie des combats, écrit dans une situation et une époque donnée et donc parfois un peu daté. Mais quel style invraisemblable, quel sens du drame, de la responsabilité, de la patrie. Quel géant !

Mercredi: Elle voulaient me voir, on a des amis en commun, elles ont monté la Compagnie les Chapechuteurs et on parle théâtre, des gens qui en font et des oeuvres. Je voulais faire sa connaissance, il a créé Broussai, l’un des grands groupes de reggae français et produit un grand nombre d’artistes de la discipline. C’est une fille adorable qui est de mes amies avec qui je parle e-sport:  elle veut devenir une figure des jeux vidéos, en créer, faire des vidéos autour de cela et, intéressés par sa connaissance, sa passion et sa plastique, les sites de jeu vidéo lui ont proposé de faire une chaine. J’ai toujours trouvé absolument fabuleux d’entre dans une passion et d’en faire son pain quotidien, d’en orner sa vie. J’ai vu beaucoup de bijoux ce jour orner nos vies.

Jeudi: Création au théâtre de l’Elysée V et A (Venus et Adonis) par Pierre Kuentz et Charly Marty de la Compagnie des Indiens. Du désir, de la mort, du souvenir. Des chants. De l’humour et du tragique. Avec des comédiens pleins de fraicheur et de talent et de présence (mention spéciale à Léopoldine Hummel et Pauline Huruguen) nous avons, au cours de 3 actes de supports et d’ambiance forts divers, une belle création.

Vendredi: Lyon E-Sport au palais des sports de Gerland. 9000 spectateurs  ce jour et un événement gigantesque qui va durer tout le week-end. Je me suis battu aux côtés de l’équipe organisatrice pour une reconnaissance des sports électroniques. Un sujet qui commence à être reconnu par les pouvoirs publics puisque le Premier Ministre a confié a deux parlementaires, dont l’un est à mes côtés en ce jour pour la conférence de presse, la mission de faire un rapport sur le phénomène. Les équipes professionnelles, les créateurs de jeu. Pour l’amie gameuse mentionnée ci-dessus c’est un peu Walt Disney apparement. Moi j’ai le plaisir de croiser un de mes anciens étudiants en com devenu le responsable communication d’une des plus grandes équipes françaises de la discipline : Infamous Je suis fier. Et puis c’est l’occasion d’affirmer lors de la conférence de presse mon envie de faire de Lyon une place forte en e-sport.

Samedi: Depuis longtemps, avec de tous petits moyens, je souhaite que le 7eme arrondissement devienne une place forte des arts numériques tels qu’incarnés par exemple par des structures comme AADN ou Mirage Festival. Mais que cette dimension reste aussi ancrée dans nos réalités populaires.  J’avais déjà soutenu Ecran Total en 2014 , un évènement culturel original dans sa manière de diffuser des œuvres numériques sur les écrans de l’espace public (dans les bars, kebab, magasins de téléphonie) puis nous avions organisé en 2015 un parcours numérique dans la Guillotière sur la place Mazagran. Mêler la culture populaire et le numérique c’est ce que j’ai finalisé avec le C.A.F.E qui vous sera possible de voir le 5 mars prochain.