Pourquoi j’ai voté contre la liste proposée par le PS aux européennes | romainblachier.fr

J’ai bien sûr hier apporté mon vote à la liste proposée socialistes du 7e pour les municipales  à venir des 23 et 30 mars prochain pour lesquelles les adhérents du PS de mon arrondissement votaient hier, tout comme les autres militants lyonnais le faisaient dans les leurs.

Mais, puisqu’on se prononçait aussi sur le sujet, j’ai par contre voté contre la liste proposée pour les européennes à venir. Les raisons en sont multiples: tout d’abord le débat européen aura été particulièrement absent.

Dans le cadre d’une expérience inspirée d’une discussion avec Europeansnow,  je m’étais, sans nullement chercher à être sur la liste, porté parmi les nombreux candidats à la candidature. Histoire de voir le fonctionnement de l’intérieur sans bruit sans tenter quoi que ce soit. Je ne me faisais aucune illusion au vu du verrouillage. Peut-être défendre une ou deux convictions fédéralistes au passage. Fol espoir. D’intérieur il n’y a rien eu.Je n’ai pas eu de nouvelles depuis ni de questions de débat. Pas grave mais cela a confirmé ce que nous voulions tester: un système en vase clos, sans idées, sans débat.

Et ce système fermé joue un peu partout sur les listes socialistes: dans l’Ouest, c’est Béatrice Patrie, qui aura été successivement élue de trois partis différents (dont outre le PS, un, le MRC, franchement souverainiste et un autre le PRG franchement fédéraliste) depuis 1999 qui est imposée pour le PRG aux socialistes, provoquant la bronca. Pendant ce temps des députés qui ont fait le job ne sont pas reconduits.

En Ile-de-France, Harlem Désir, qui aurait surement pu inciter l’ensemble des socialistes à voter contre les listes si il avait mis sa démission en balance en cas de vote négatif.

Et chez moi dans le sud-est, c’est Vincent Peillon, déjà parachuté après des accords d’appareils d’un congrès de Reims vieux d’il y a cinq ans qui se présente de nouveau, après avoir été remarquablement absent des débats européens puis démissionnaire. La fois précédente cette manœuvre m’avait déjà agacé.

Je n’ai pas fait campagne, pas même essayé de convaincre quelqu’un de faire le même choix que moi. J’ai voté pour l »Europe politique face à la technocratie. J’ai voté contre.