François Hollande et la force de frappe française | Romain BlachierRomain Blachier

Dans un monde multipolaire et parfois incertain, le désarmement, si il est souhaitable,ne saurait être unilatéral ni priver la France de sa capacité de dissuasion.

Tel est en substance le message qu’à fait passer ce jour François Hollande dans une tribune publiée également dans le nouvel observateur. Faisant de la dissuasion nucléaire un élément important de la sécurité nationale, le candidat PS a cité Mitterrand et Mendés France, le premier disant « La stratégie de la France, pays détenteur de l’arme nucléaire, n’est ni offensive, ni défensive, elle est de dissuasion, ce qui veut dire, en termes encore plus simples, qu’elle a pour but essentiel d’empêcher le déclenchement de la guerre. »

L’arme nucléaire est de tous temps un grand sujet de débat, notamment à gauche. Arme terrifiante, capable de grands dommages, son usage a été illustré par de nombreux films, notamment par le terrifiant Threads. Mise en de mauvaises mains, elle peut causer la destruction de larges territoires. C’est d’ailleurs, pour une démocratie comme la France, justement une excellente raison de maintenir son arsenal, en agissant pour qu’une solution globale de désarmement se fasse. Si seules les régimes les moins fréquentables ne disposaient que de la bombe, nous serions à coup sûr au bord d’une dictature mondiale, missiles braqués sur les villes et villages de France et d’Europe.