Hommage à Claude Puel , entraineur de l’OL

Face à la petite faiblesse que connait en ce moment notre Olympique Lyonnais, j’ai décidé de rendre un hommage à celui sans qui l’OL ne sera sans doute pas exactement l’équipe qu’elle est en ce moment. Même si il est bien sûr loin d’être le seul responsable de cette fabuleuse première partie de saison, n’est-ce pas les préparateurs physiques ? n’est-ce pas les fantômes du couloir droit à commencer par le plus très motivé Sydney Govou ?

Rendons à Claude Puel, au nom de ses amis, et je sais qu’ils sont nombreux ces temps-ci à paver les travées des virage nord et sud, de Jean Bouin comme de Jean Jaurès , les honneurs qui lui sont dus. Ce n’est pas par des plaintes et des lamentations qu’il convient de célébrer ceux qui laisseront une grande mémoire, c’est par de mâles louanges et par la sincère image de leur œuvre et de leur vie.

La saga de Claude Puel a l’OL est immense à l’instar des bibliques déserts de Judée ou des trous laissés en charniére centrale cette année . Vous venez d’entendre le président de la Ligue de Football, homme désintéressé et avide d’anonymat comme le sont tous les vénérables membres des instances footballistiques, en définir le caractère avec une admirable précision. Vous avez entendu Mesdames Yade et Bachelot se battre férocement pour obtenir le privilège d’en développer éloquemment le sens tactique et les nombreuses réussites avec l’Olympique Lyonnais. Permettez qu’à mon tour je la considère un moment devant vous.

Messieurs, Mesdames lorsqu’on la voit s’élever, défait après défaite, cette œuvre, on en mesurait la grandeur avec surprise. On admire, on s’étonne, on loue, on blâme. Louanges et blâmes sont poussés avec une égale véhémence. On fit parfois au puissant entraineur (je le sais par moi-même) des reproches sincères, et pourtant injustes. Les invectives et les apologies s’entremêlent. Et l’œuvre va grandissant.

Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Claude Puel était bon. Il avait la grandeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Ainsi permettre à Montpellier de venir chercher quelques points dans notre stade de Gerland, voilà qui est digne de l’abnégation des preux chevaliers des temps jadis. Il était temps aussi pour le peuple bordelais d’avoir des êtres à admirer, après le retrait de scéne de Noir Désir et l’insuccès des Poetic Lovers. Grâce à Claude Puel, qui a permis l’année passé à Bordeaux de prendre le titre, c’est chose faite.

Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Puel est homme bon. Son pessimisme apparent,lié à sa peur de voir son équipe sombrer et remporter un jour funeste de nouveau le championnat, une humeur obscure répandue sur plus d’un de ses matchs remportés cachent mal un optimisme réel, une foi obstinée au progrès de la chute de son équipe au classement.>BR>

Mesdames, messieurs, plutôt que de médire, rendons grâce à Claude Puel: tel le capitaine qui saborde sont navire plutôt que de se rendre, il sera toujours au poste, dernier du championnat. Vive Claude Puel et n’oublie pas, lorsque, clou de ton oeuvre, consécration des consécrations, nous en serons à regarder dans quelques années des Olympique Lyonnais/Luzenac en National, de fermer la lumière en partant.