La question de la prostitution (Lyonnitude(s) )

Ces dernières semaines un vent agite le débat politique et : La question de la prostitution. Mercredi dernier un colloque a d’ailleurs été tenue sur le sujet à l’assemblée nationale.   Voilà sans doute, sur la question des personnes prostituées, un point de désaccord que j’ai à la fois avec la préfecture du Rhône (donc l’Etat) et avec la ville de Lyon. Je ne suis pas grand connaisseur du dossier. Mais je pense que le tout répressif en matiére de prostitution ne fonctionne pas et n’est humainement souhaitable pour personne. Ainsi lorsque l’on chasse des personnes prostituées de Perrache, c’est vers Gerland qu’elles viennent migrer, vers le boulevard de l’Artillerie plus précisément, non loin d’un établissement scolaire, ce qui pose des soucis majeurs. On ne règle pas le problème on le déplace, on l’isole et on l’aggrave. Par ailleurs ces grandes concentrations sordides de camions dans des conditions de sécurité et d’hygiène déplorables ne sont pas d’une grande dignité.

C’est un fait, les prostituées ont besoin de vivre et la clientèle existe. Qu’aujourd’hui les choses se fassent aussi dans les bars ou sur internet n’empêche pas qu’il y aie aussi de la prostitution de rue, plus immédiatement accessible et effectuée par des filles, souvent mais pas toujours, sous l’emprise de maquereaux et travaillant dans des conditions épouvantables. Bien sûr il faut éviter d’un autre côté d’avoir, dans toute la ville et notamment à proximité des écoles, des activités de prostitution et des personnes en tenues choquantes près des enfants et des autres mais des régulations intelligentes peuvent voir le jour, même cela passe par de changements de loi au niveau national.

Je suis pour ma part favorable à un statut de la personne prostituée, lui donnant des droits, une sécu, une retraite et…des possibilités de formation pour apprendre à faire autre chose dans la vie si elle le souhaite. Je suis favorable à une légalisation pleine et entière de cette activité et qu’elle puisse s’exercer en maison close ou mieux encore en coopérative, plusieurs prostitué(e)s se partageant des locaux et faisant une sorte de « bordel autogéré« . Ce genre de lieu permettrait d’exercer en de bonnes conditions et de façon sûre. Une chose est évidente sauf à des Sarkozy: la plus répressive des polices ne sera jamais en capacité d’éradiquer le plus vieux métier du monde alors autant penser avec.

ps: rien à voir mais je viens d’apprendre que samedi il y a une manifestation à 13h45 place des Terreaux contre l’expulsion d’un père de famille angolais. Plus d’infos là. Je tenterais d’en être même si j’ai des obligations à la même heure prévues de longue date et que ça risque d’être difficile.