Le congrés du PS vu par mon troll de droite | romainblachier.fr

J’aurais pu évoquer la fantastique aventure humaine et fraternelle qui m’est arrivée ce soir mais non, j’en parlerait peut-être plus tard, un petit peu, pas trop bien sûr.Non je vais plutôt aborder un autre sujet, plus courant ces temps-ci: le congrés du PS.D’ailleurs l’Express a consacré un article à différents bloggeurs socialistes dont votre serviteur, même si son nom est orthographié en « Romain Blachiet ».

Mais là, dans ce billet il ne s’agira justement pas d’un avis de bloggeur PS mais d’une opinion venue de l’autre bord. En effet mon troll de droite m’a…hein vous savez pas ce que c’est qu’un troll à part dans Donjons et Dragons ou dans le Seigneur des Anneaux? Un troll c’est ça, tiens et puisque c’est un troll de droite, je vous met la définition sur un blog de journal conservateur.

Je reprend:Mon troll de droite officiel (Il y en a d’autres, ce blog étant lu je me suis rendu compte à de nombreuses reprises par un sacré paquet de conservateurs, mais chaque blog de gauche important qui se respecte a SON troll de droite officiel comme Didier Goux par exemple qui sévit chez Nicolas J) m’a envoyé un texte sur le congrés du PS.Je ne lui avait rien demandé mais il tenait à savoir si le texte m’intéressait, ce qui est le cas, sinon je ne serais pas en train d’écrire la présente intro.

Jérôme Manin, puisque les habitués de lyonnitude(s) l’auront reconnu, déjà auteur de quelques billets chez Erick et militant du Parti Radical Valoisien est donc le premier invité à prendre la plume ici pour un billet, on s’en doutera, avec lequel je ne partage pas toutes les analyses.Tant mieux, du coup ça me donne l’idée d’en amener d’autres des invités ! Bonne lecture.

Romain Blachier

Si l’avis d’un mec de droite militant au Parti Radical, sur les élections internes au PS ne vous intéresse pas, n’allez pas plus loin. Au revoir, merci.

Certes, je ne voterais pas, mais si j’avais à le faire, je ne me poserais pas forcément les mêmes questions qu’un socialiste engagé, et il y a dans les rangs des socialistes qui vont voter bon nombre de gens qui sont dans une configuration bien plus chaotique que la mienne, sans compter les hordes de socialistes à 20 € (c’est le même prix à l’UMP)

Sur une première approche, j’écarterais Hamon parce qu’il y a déjà la LCR et le futur NPA, et que je pense que l’aire des idéologues tels qu’ils soient à fait long feu, il ne s’agit pas de renoncer à l’utopie mais le goût des systèmes et des débats de formules s’est évanoui avec la chute du bloc de l’Est, répéter « gauche » dans chaque phrase ne fait rien si l’on ne fait que causer.
J’écarterais aussi Aubry parce que trop politique elle ressemble à tous les autres qui traînent dans les couloirs du pouvoir, louvoyant et calculatrice, elle incarne la politique du surtout ne rien changer, une forme, utilisant le vocabulaire de gauche, intellectualisée de conservatisme strict.

Je ne parlerais pas de la motions pôle écologique qui n’a d’écologique que le nom ni de celle de F. Pupunat parce dans cette aventure socialiste il s’agit quand même de politique.

Reste nos deux Héros Ségolène et Bertrand… Je suis là très partagé.Delanoë est le plus séduisant, sans danger, il peut nous promettre une politique qui ronronne avec des petits arrangements en province, qu’il n’a pas peur des mots Europe et Economie et qu’il a un côté pour la république « gendre idéal » il va s’occuper bien bourgeoisement de Marianne et assurera autant ses bas de laine qu’une activité militante de dame patronnesse pour ses pauvres. Pour le coté moins drôle c’est un peu le Michel Drucker de la politique et l’on risque de réveiller un peu tard sans rien n’avoir vu venir.Royal est une femme, choisie par les militants, elle a conduit la campagne présidentielle et lui reprocher la défaite est une pensée sans envergure, c’était il y a moins de deux ans, elle a encore une force pour porter le socialisme. Pour le coté sombre elle est capable de tout, du pire comme du meilleur et c’est du quitte ou double sans garantie.Étant lyonnais, je me dois de considérer le point vue bien lyonnais et c’est là que je vais prendre une décision :

Gérard Collomb au national n’est d’aucun poids, ni pour ni contre, il habite son rôle de « baron local » et sa dimension politique, pour le reste de la France, n’existe pas hors les préoccupations municipales. En dehors de Lyon personne ne votera la motion pour Gérard Collomb. À Lyon, elle sera préférée pour une des trois raisons – 1) lui faire plaisir – 2) Croire en lui aveuglément – 3) Pour Ségolène Royal