Libre accès à la pilule pour les jeunes filles, avortement remboursé: promesses tenues

Un débat qui s’est bien passé mais est curieusement passé inaperçu au milieu de la biére et du reste, ce sont les mesures prises pour la liberté de choix des femmes en France.

Le gouvernement et la majorité ont récemment voté et tenu par ici même deux engagements de campagne à savoir

A-le remboursement à 100 % de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) pour toutes les femmes

B-La gratuité des pilules de  contraception pour les mineures de 15 à 18 ans (ainsi, comme l’a complété Marion à juste titre, que l’implant et le stérilet)

On aurait pu augurer du pire, puisque dans le gouvernement précédent, l’inénarrable secrétaire d’Etat UMP et élue lyonnaise Nora Berra s’était farouchement opposée à aider les jeunes filles à pouvoir contrôler leur destin et leur sexualité. Mais les deux mesures sont passées. Sereinement. Et passées inaperçues, la presse comme nombre de blogueurs de gauche maso, dans la posture ou accros au shoot médiatique,  préférant faire de l’exégése sur les propos des un et des autres sur les 35h.Sans intérèt comme le dit à juste titre Juan.

La droite également d’ailleurs, oubliant d’ailleurs, alors qu’elle affirme s’y opposer que c’est l’UMP a généralisé la loi dans les TPE…

En autorisant les jeunes filles à disposer gratuitement d’une contraception, la majorité permet à toutes celles qui n’ont pas accès – notamment pour des raisons géographiques – à un centre de planning familial, de maîtriser leur vie amoureuse et sexuelle quelque soit leur situation sociale et d’échapper aux pressions diverses de l’entourage.

Elle met fin aussi à l’incohérence de voir l’IVG et la pilule du lendemain anonymes et gratuites pour les mineures, mais pas l’accès aux contraceptifs.

En France chaque année ce sont 200 000 ivg qui sont pratiquées dont 12 000 sur des mineures… Contrairement à ce que pense le Front National, cela n’est jamais confortable. Cela arrive plus facilement chez des femmes vivant dans des conditions matérielles et/ou familiales contraignantes qu’à d’autres, plus libres.

Loin d’être un simple débat sociétal, en permettant à toutes de choisir, des plus démunis aux plus aisés, ces mesures contribuent à la justice sociale et républicaine.