Les géants du net n’aiment pas la concurrence: mon édito sur RCF

Libre concurrence et transparence: c’est qu’affichent en principes sacrés beaucoup de géants du net. Mais s’appliquent-ils cela à eux-même ? C’est le thème de mon édito cette semaine sur l’antenne de RCF Lyon

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Cette semaine mon édito du web sur RCF évoque lun paradoxe: les géants du net prônent concurrence et transparence mais ont parfois du mal à se l’appliquer à eux-même.

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Très souvent lorsque l’on évoque le numérique, il est question de transparence. Et puis de concurrence.

Plusieurs grands patrons des grosses entreprises du secteur sont de grands combattants du libre marché.

Et de son côté Jeff Bezos, le boss d’Amazon, explique à longueur de conférence que la concurrence absolue est la solution à tout.  Jeff Bezos donne régulièrement à Reason ,un network de médias allant dans ce sens.

Niveau vie privée c’est un peu la même chose: les dirigeants de Google expliquent régulièrement que celle-ci est de plus en plus questionable. Et que la règle de transparence absolue doit être la loi pour tous.

Pourtant quand il s’agit de leur travail, les géants du web sont bien moins ouverts à la concurrence et à la transparence. Google ne donne pas les clefs de son algorithme au sujet de son moteur de recherche, se contentant de communiquer via des messages parfois contradictoires de ses employés sur le sujet.

Et Amazon, lorsqu’il lance un livre électronique, le fait avec son format Kindle, qui empêche de lire les ouvrages sur les outils d’autres entreprises.  Quand à Apple chacun sait l’impossibilité de garder une bonne partie des contenus qu’on a acheté via la firme à la pomme si on va chez la concurrence. Et les exemples se déclinent à l’infini: pour démolir ses concurrents, Urer utilise ses gigantesques levées de fond pour baisser ses tarifs et devenir la seule et unique alternative aux taxis.

Si on peut comprendre certaines réserves des géants du net (que vaudrait le moteur de google si tout le monde, absolument tout le monde savait jouer avec ses résultats et pas seulement les cabinets de conseil numériques? ) d’autres comme le kindle d’amazon montrent un fort décalage entre les valeurs affichées par son fondateur et la réalité. Mais c’est aussi une des règles du numérique que ce rapport ambivalent à la concurrence. L’objectif d’un certain nombre de starts-ups est celui-là : faire croire à de plus gros concurrents qu’ils doivent vous racheter pour éviter d’avoir à faire la compétition avec vous. Follow