Mon édito sur Lyon Mag : le retour du social

On dirait que, politiques et médias conservateurs, mettent tout en oeuvre pour que le type au RSA pense que son principal problème dans la vie, c’est de savoir si le camarade de son fils mange ou pas du jambon à la cantine scolaire.

Témoins le succès des Eric Zemmour et autres Yvan Rioufol, s’offrant de vraies fortunes à grand coups de livres alarmisants. Des livres qui évoquent à grands coups de belles phrases l’identité judéo-chrétienne. Mais sans spiritualité. Sans croire. Sans spiritualité et sans prier. Juste parce que l’identité, religieuse ou ethnique, quand elle clashe, ça vend.

Ca prend l’espace médiatique, l’identité. C’est ce qu’ont bien compris nombre de politiques (surtout mais pas seulement) à droite et à l’extrême-droite. Quand Bruno Le Maire part en délires sur la langue arabe à l’école. Ou quand Nicolas Sarkozy en pleine présidentielle prétend que la principale préoccupation des Français, c’est la viande halal.

Et quant au FN, c’est son fond de programme. Pas besoin pour le parti de Marine Le Pen et de son commissaire local, Christophe Boudot, de présence de terrain, de travail, de programme. L’identitaire est là pour les nourrir tous.

Il suffit d’agiter le hochet à longueur de plateau sur BFMTV. Et d’empocher la mise. Même, dans une moindre mesure, on trouve ce genre de délire dans une partie de la gauche post-chevénementiste. Celle qui, entre deux propos sur l’Europe qui est si méchante, vit dans les beaux quartiers de Paris entre hauts fonctionnaires et parle d’insécurité culturelle dès qu’elle aperçoit le bout d’un boubou. Sans compter encore, leurs frères ennemis, ces militants extrémistes qui créent un camp d’été interdit aux blancs.

Et si encore ils étaient les seuls….