Ne pas céder à la tentation Die Linke – Romain BlachierRomain Blachier

Si les socialistes ont gagné au Portugal, si le Val d’Oise a basculé à droite (tout fout le camp sans Dominique), la focalisation politique de la soirée se passait outre-Rhin. Enfin à part pour ceux et celles qui faisaient la cuisine.

Curieuses élections allemandes d’ailleurs. Il s’est seulement posé la question de savoir qui serait le partenaire privilégié des conservateurs de la CDU pour gouverner l’Allemagne. Le SPD, en mauvais état, membre de la coalition sortante avec la droite, ne semblait pas en capacité de renverser la vapeur et ne pouvait aspirer qu’à reconduire sa grande alliance avec la CDU. C’est finalement les libéraux qui formeront une grande coalition de droite pour gouverner le pays avec les chrétiens-démocrates. Le SPD n’est plus au gouvernement pour la première fois depuis 1998 (ah ce fut une belle journée d’ailleurs pour moi…je raconte ? non on va être hors sujet)

Il est à noter également qu’une seule formation était exclue des différentes combinaisons possibles: le parti de la gauche radicale Die Linke. En 2005, le SPD avait préféré une alliance avec les chrétiens-démocrates à une coalition entre sociaux-démocrates et gauche radicale. La chose peut avoir l’air étrange mais ce serait faire fi de divergences énormes entre les deux partis de gauche, que ce soit sur le rôle de l’Etat ou l’Europe. En effet, même si la CDU de Merkel est bien moins pro-européenne qu’elle ne le fut, Die Linke est la seule formation allemande d’envergure à être eurosceptique…

De plus, dans les landers de l’est, à l’exception de Berlin où la gauche alternative forme une bonne part de Die Linle, ce sont nombre d’anciens caciques de l’Allemagne de l’est qui gouvernent. Du côté ouest, c’est plutôt une organisation uniquement protestataire que nous avons…pas possible donc de gouverner avec eux. Faisons le pari que le retour dans l’opposition des sociaux-démocrates, dont l’union avec la CDU et certaines mesures de l’époque Schroder ont fait partir l’électorat vers la gauche radicale, reviendra et permettra de regénérer un parti qui va assez mal et peine à trouver un positionnement. En s’alliant avec Die Linke, sauf si il se réforme sur la question, le SPD ne pourrait porter efficacement une critique européenne du gouvernement Merkel. En effet, la chanceliére ne joue pas le jeu de l’Europe…inquiétant quand on sait le rôle fondamental qu’à l’Allemagne dans l’Union Européenne…

Ne pas céder à la tentation Die Linke – Romain BlachierRomain Blachier

Si les socialistes ont gagné au Portugal, si le Val d’Oise a basculé à droite (tout fout le camp sans Dominique), la focalisation politique de la soirée se passait outre-Rhin. Enfin à part pour ceux et celles qui faisaient la cuisine.

Curieuses élections allemandes d’ailleurs. Il s’est seulement posé la question de savoir qui serait le partenaire privilégié des conservateurs de la CDU pour gouverner l’Allemagne. Le SPD, en mauvais état, membre de la coalition sortante avec la droite, ne semblait pas en capacité de renverser la vapeur et ne pouvait aspirer qu’à reconduire sa grande alliance avec la CDU. C’est finalement les libéraux qui formeront une grande coalition de droite pour gouverner le pays avec les chrétiens-démocrates. Le SPD n’est plus au gouvernement pour la première fois depuis 1998 (ah ce fut une belle journée d’ailleurs pour moi…je raconte ? non on va être hors sujet)

Il est à noter également qu’une seule formation était exclue des différentes combinaisons possibles: le parti de la gauche radicale Die Linke. En 2005, le SPD avait préféré une alliance avec les chrétiens-démocrates à une coalition entre sociaux-démocrates et gauche radicale. La chose peut avoir l’air étrange mais ce serait faire fi de divergences énormes entre les deux partis de gauche, que ce soit sur le rôle de l’Etat ou l’Europe. En effet, même si la CDU de Merkel est bien moins pro-européenne qu’elle ne le fut, Die Linke est la seule formation allemande d’envergure à être eurosceptique…

De plus, dans les landers de l’est, à l’exception de Berlin où la gauche alternative forme une bonne part de Die Linle, ce sont nombre d’anciens caciques de l’Allemagne de l’est qui gouvernent. Du côté ouest, c’est plutôt une organisation uniquement protestataire que nous avons…pas possible donc de gouverner avec eux. Faisons le pari que le retour dans l’opposition des sociaux-démocrates, dont l’union avec la CDU et certaines mesures de l’époque Schroder ont fait partir l’électorat vers la gauche radicale, reviendra et permettra de regénérer un parti qui va assez mal et peine à trouver un positionnement. En s’alliant avec Die Linke, sauf si il se réforme sur la question, le SPD ne pourrait porter efficacement une critique européenne du gouvernement Merkel. En effet, la chanceliére ne joue pas le jeu de l’Europe…inquiétant quand on sait le rôle fondamental qu’à l’Allemagne dans l’Union Européenne…