Parti Socialiste: refuser le bloc contre bloc

La séquence qui vient de se dérouler à l’assemblée nationale a laissé une vraie impression de malaise. Des socialistes divisés. Un exécutif proposant des réformes souvent audacieuses et intéressantes pour le futur de notre pays. Prenant le temps du débat mais paradoxalement pas toujours en volonté de prendre en compte les propositions émises par les parlementaires de la majorité. Et ceci que ces propositions soient ou non issues de députés hostiles au texte.

Pour avoir voulu se prononcer en toute intelligence, dans le respect de la démocratie en attendant le texte final, certains socialistes de l’hémicycle se sont fait violemment fustiger. On a demandé à d’autres encore de quitter le parti auquel ils ont consacré parfois une vie entière. Voilà une ambiance peu propice à souder une majorité dans un pays en crise où la majorité de la droite a refuse par sectarisme, de travailler sur les réformes nécessaires au pays. Un pays où le gouvernement aurait besoin de pouvoir compter sur la totalité des députés qui ont été élus pour le soutenir, sans être contraint à l’incertitude et au 49.3.

Des députés qui aimeraient aussi de leur côté pour beaucoup pouvoir faire le travail pour lequel les électeurs les ont élus: travailler sur les lois et amener la France sur la voie de la justice sociale et de l’efficacité économique. Et être écoutés sur cela, en pouvant, mais oui, attendre la fin d’un débat pour pouvoir nous prononcer sur un texte.

Que ce soit au parti socialiste ou dans les rapports entre les parlementaires et le gouvernement, il faut, c’est la démarche d’ailleurs du texte Cohérence Socialiste (CS), refuser la logique du bloc contre bloc. Entre des frondeurs pour certains en sécession depuis longtemps et la logique de la chambre d’enregistrement il y a une possibilité pour un fonctionnement efficace et exigeant.

Les députés issus de CS ont pour leur part toujours voté les grands textes du gouvernement tout en travaillant et en proposant des amendements. Une autre voie que le choc des affrontements entre clans est possible: celui d’un travail cohérent dans le parti et aux responsabilités parlementaires. Celui de propositions pour un avenir de justice et de prospérité pour notre pays.