Quand Bernard Arnault est indifférent au Musée des Tissus : mon édito sur Lyon Mag

Le Musée des Tissus est une institution privée. Ou plus précisément consulaire puisqu’elle est gérée par la chambre de commerce gérée par les deux syndicats patronaux que sont la CGPME et le MEDEF.

La Métropole de Lyon et la Ville bouchent les trous d’une collection majeure mais qui est celle d’un musée privé

Depuis quelques temps, ce musée privé n’arrive plus à faire face aux factures. Alors à plusieurs reprises les institutions publiques que sont la ville de Lyon et la Métropole de Lyon présidées par Gérard Collomb se sont engagées pour boucher les trous de cette institution qui ne dépend pas d’elle. Par sens de l’intérêt que représente ce patrimoine. Un patrimoine qui a besoin d’une vraie mise en valeur, d’un vrai projet.

Les visiteurs ne se bousculent pas, ce qui nécessite un nouveau projet culturel

En effet les visiteurs ne sont pas très présents dans l’endroit. Les riches collections et l’histoire du savoir-faire lyonnais en matière de tissus méritent pourtant à coup sûr d’être vues. Mais nombreux sont ceux qui défendent l’idée de ce musée sans jamais y avoir été.

Comme je le dit dans un autre média, le Musée des Tissus tel qu’il est aujourd’hui, c’est un peu Tante Jacqueline : tout le monde en dit du bien mais personne ne va la voir. Pourtant cela vaut le coup de pousser la porte.

Demain un musée fort pour la France et les Lyonnais

Demain ce Musée des Tissus pourrait être quelque chose de fort, qui valorise ce que nous savons faire, nous Lyonnais, nous Français. Notre histoire du textile, héritée des canuts de la Guillotière et de la Croix-Rousse. Notre présent, avec de splendides travaux dans les ateliers de nos artisans. Et notre futur, qui peut aussi être radieux, avec cette richesse du savoir-faire de notre patrie. Et nos collaborations internationales avec la route de la Soie et la Chine. Bref on peut rendre ce musée plus fort qu’il n’est aujourd’hui.

Tout le monde veut faire payer les contribuables lyonnais

Mais cela ne peut pas passer par de la sollicitation de fonds publics permanents de la part du MEDEF et de la CGPME, organisations qui parlent pourtant souvent de remplacer l’intervention publique par le mécénat et dont les entreprises membres, pourraient aussi se mobiliser et contribuer un peu plus à côté de l’Etat et des collectivités au budget de l’établissement. Boucher les trous cela fonctionne un temps mais ce n’est pas une solution de long terme. C’est un vrai projet de renouveau qu’il faut pour cette institution.

Du côté de la région présidée par Laurent Wauquiez, région dont on a découvert récemment que la Vice-Présidente Madame Verney-Carron n’avait pas disparue, il ne faut pas y compter : elle est éventuellement peut-être d’accord pour mettre la main à la poche une fois si et seulement si la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon remettent de l’argent.  Enfin elle veut surtout et d’abord que les contribuables lyonnais payent.

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