Lyonnitude(s): avril 2011

En ce temps de Pâques, Melclalex se lance dans un billet audacieux: Jésus était-il de gauche ?

Sans vouloir ennuyer ni dénigrer mes amis et frères et sœurs en christianisme qui votent à droite, sans vouloir politiser la religion qui n’en a nullement besoin et comme c’est le week-end bientôt pour certains et qu’il faut bien s’amuser aussi, je serais moi aussi tenté de répondre oui.

Jésus était de gauche.Et social-démocrate Et libertaire. Quelqu’un de bien quoi.  Voici  7 points qui le montrent .

1-Alors que le monde est découpé en petits antagonisme nationaux, Jésus accepte d’aider tout le monde, y compris des étrangers. Centurion Romain, cananéenne etc… reçoivent de l’aide au milieu d’une population pas toujours bienveillante avec ce qui vient d’ailleurs tout en leur expliquant qu’ils ont les mêmes droits et devoirs que tous les êtres. Aujourd’hui Jésus se ferait engueuler pour ça par Guéant, Sarkozy et Marine Le Pen qui parleraient d’un appel d’air de hordes de cananéens et de gens de Samarie venus voler les miracles des hébreux. Ah et puis il serait trop social-démocrate et européiste pour Mélenchon, qui n’a jamais vu de Lituanien.

2-Lors d’une assemblée, comme il est fort tard, la foule venue pour écouter Jésus se retrouve avec bien peu de choses à donner à manger. Quelques pains, un peu de poisson. Il les multiplie. Que pourrait-il faire alors ? Si Hervé Novelli, vice-président de l’UMP avait été à sa place, il aurait, selon le principe de l’offre et la demande, vendu fort cher la nourriture. Ceux qui n’auraient pu payer auraient crevé ou payé avec un crédit revolving à 20%. Jésus lui donne gracieusement à ceux qui ont faim.

3-Il est aussi possible que dans cette histoire de poissons et de pains multipliés, Jésus n’aie strictement fait aucun miracle du tout et tout simplement demandé à ses amis de partager leurs biens. Un horrible moment de marxisme vilain diraient nombre de paroissiens de Notre-Dame-D’Ainay. Une coopérative des moyens de chacun en cas d’urgence je dirais moi.

4-Sur le plan économique, Jésus était plutôt anti-monératiste. A se faire arracher la barbe par Margareth Thatcher et toute la nuisible lignée des Friedman. Pour lui la monnaie est un élément négligeable des rapports d’échange avec son « Rendez à César ce qui appartient à César » au sujet des piéces de monnaie. Jésus croyait beaucoup plus à la création de richesses réelles qu’à la simple spéculation. Il trainait d’ailleurs avec des pêcheurs de poisson et était lui-même charpentier.

5-Jésus a réhabilité les contributions collectives de tous. Certes à l’époque comme aujourd’hui, il n’était jamais facile de payer ses impôts, on s’y acquitait souvent de mauvaise grâce. Ceux qui collectaient de quoi financer des équipements collectifs avaient mauvaise presse. Jésus, lui, accepte au grand damn de certains de ses amis, qui tenaient des discours dignes du Tea Party, de diner et de respecter Zachée, dont le métier est de collecter les contributions

6-Jésus refuse toute rétribution pour soigner les malades. Certes les médecins ont besoin de vivre et de gagner leur vie mais il aurait sans doute fait faire une crise cardiaque à Frédéric Lefebvre, qui dans son dernier ouvrage demande à ce que les médecins spécialistes deviennent plus chers.

7-Jésus refuse systématiquement de considérer la société telle qu’elle est et veut la transformer en une société plus fraternelle et plus égale, sans que les privilèges de naissance ne jouent. Ca aurait surement fait ciller plus d’un conservateur attaché à perpétuer les inégalités de naissance ça. Dans la parabole des talents, il loue le maitre qui donne la même somme à ses serviteurs pour que chacun en fasse quelque chose selon ses compétences. Si c’est pas de la sociale-démocratie ça !