Lyonnitude(s) : Beaujoleries

Ce n’est pas parce que Gérard Collomb a, de façon remarquable, obtenu une baisse de 16% du prix de l’eau des lyonnais par rapport au contrat qui avait été négocié (fort mal ou de façon trés complaisante) par la droite à l’époque qu’il faut laisser tomber la tradition du beaujolais nouveau.

En sortie de réunion des cantonales, je suis allé avec quelques camarades gouter à quelques spécimens dans divers bars de mon quartier.
Le breuvage juvénile du nord-rhodanien ne sera jamais un grand cru (et nuit à la réputation de ses grands fréres plus sérieux que sont les doux Fleurie et les somptueux Chenas) mais se boit agréablement entre amis.Mention spéciale au liquide débité par le Vin and Ko, un Beaujolais-Villages plus qu’assez acceptable et au sympathique accueil du bar dont je mange toujours le nom, repris il y a quelques mois à l’angle entre St-Louis et Montesquieu, qui avec ses assiettes de charcuterie et son accueil mérite décidément toutes les louanges qu’on m’avait fait d’elle depuis la reprise de l’affaire.L’Otentik café, lui, donnait de surprenantes senteurs du sud à cette fort lyonnaise tradition entre chorizo et petites douceurs latines.Pas convaincu par contre par le contenu du flacon.A signaler par contre le festival latino qui sera donné dans le lieu la semaine prochaine et qui semble fort prometteur (cliquez là pour plus d’infos) et dont je vous reparlerait certainement.

En attendant,parlons du goût de l’édition de l’année.
Si l’odeur de banane haribo est toujours aussi prégnante dans le bouquet, la framboise qui se mêle avec la cerise inévitable dans le gamay jeune n’est pas désagréable, surtout dans la version Villages de la chose.

Y’avait-il du beaujolais nouveau pour arroser deux conférences de presse qui se sont déroulées ce matin ? La premiére voyait Dominique Perben entouré des deux principaux lieutenants de Charles Millon se féliciter de l’union des droites (faite non sans mal lorsque l’on voit les doutes exprimés par les millonistes au sujet de Perben dont ils parlaient encore il y a quelques mois ici ou là) pour les municipales.Rien sur le projet pour l’instant, ce qui est dommage, tant l’avenir de notre ville se doit d’être débattu sur les idées.

Avec cette alliance, Perben penche une nouvelle fois vers une orientation très à droite,et montre, encore, qu’il veut en cas de victoire être le maire d’un camp, celui de l’UMP, des Millonistes et des Villiéristes et non celui de tous les lyonnais.

Plus rassembleur était l’autre évènement politique de ce jour puisque Gérard Collomb et ses vice-présidents à la communauté urbaine se réunissaient, non pour parler de clivages mais pour présenter le travail fait pour les habitants du Grand Lyon.Loin des clivages politiciens, l’équipe de Gérard Collomb rassemble des élus de gauche mais aussi du centre et de la droite.Cette diversité d’opinions et de talents a amené à de remarquables travaux comme les berges du Rhône, le Velov, le Carré de la Soie ou le développement de Gerland.Le verre du beaujolais nouveau a du avoir un goût particulier, celui du rassemblement et du travail accompli et de celui qui reste à faire, pour le bien des lyonnais.