Capriles contre Chavez: heureusement que je ne suis pas vénézuélien (Lyonnitude(s) )

Et pourquoi ne pas faire un 23000 article sur Chavez et le Venezuela ? Pas un 23000 pour moi, j’ai assez peu parlé du chef de l’Etat Venezuelien dans ce blog sauf une fois au détour d’un billet sur le régime iranien et une autre pour informer mes amis du Front de Gauche que leur idole avait une politique migratoire très restrictive en comparaison de Manuel Valls.

Je suis, comme beaucoup (voir par exemple Le Monde de ces derniers jours) partagé sur le personnage, à la fois trop encensé par certains à commencer par le Front de Gauche (Ceux qui étaient trop jeunes pour voir l’Huma parler des « pays frères » du soviétisme pouvaient retrouver ton lyrique et cette objectivité au sujet de Chavez) et à la fois parfois victimes de critiques injustes (Quand on a organisé plus d’un scrutin par an et accepté ceux qu’on a perdu, on ne saurait être qualifié de dictateur…).

Je savais gré à Chavez d’avoir fait reculer la pauvreté, l’analphabétisme et surtout d’arriver à faire de la politique, chose peu évidente parfois.

J’ai toujours par contre été un peu inquiet de ses alliances internationales. Outre l’Iran, il faut savoir qu’un autre grand allié de Chavez n’est pas Chypre, pourtant gouverné par l’équivalent local du Front de Gauche mais la Bélorussie, dernière dictature d’Europe…

 Ce n’est pas un hasard si des régimes au fonctionnement « Boliviarien » voisin de celui de Chavez comme la Bolivie, l’Equateur et le Pérou ont pris d’ailleurs leurs distances sur ce point avec leur ami. Ce n’est pas non plus un hasard si des partisans du président sortant ont commis des dérapages antisémites pendant la campagne.

Par ailleurs une certaine bureaucratisation des mesures me posait question.

En face, Capriles, le candidat de l’opposition, pouvait largement me séduire. Se réclamant de la sociale-démocratie, élu dans la primaire rassemblant un large spectre politique grâce au soutien de plusieurs partis sociaux-démocrates membres de l’internationale socialiste, le bonhomme semblait de fort intérèt. Quand on y rajoutait une politique de gouverneur très sociale dans l’Etat qu’il avait gouverné, la garantie de programmes sociaux maintenus et améliorés dans leurs performances et l’engagement d’arrêter les liens privilégiés avec l’Iran ou la Bélorussie, on pouvait penser que j’avais trouvé mon candidat, même si je ne votait pas.

Seulement plusieurs détails posaient questions:

Capriles avait beau se réclamer d’une de mes idoles, l’ex-Président du Brésil Lula, ancien de l’extrême-gauche devenu social-démocrate, ce dernier soutenait…Chavez. Il devait y avoir quelque chose. En fouillant, on pouvait quand même découvrir un loup voire un troupeau: d’une part la présence dans la coalition anti-chavez de partis d’extrême-droite et ou/ultras-libéraux pouvait laisser augurer d’une stratégie du loup dans la bergerie, d’autre part que le discours de Capriles semblait plus de circonstance qu’autre chose, le parti dont il était un fondateur Primero Justicia étant clairement ancré à droite. Enfin un lecture rapide de son programme de gouvernement ce week-end m’avait un peu surpris: il y avait clairement contradiction entre son discours public et son projet pour le pays.

Quand on sait que les programmes sociaux actuels sont financés par le pétrole, comment affirmer qu’on veut les maintenir alors qu’il y est écrit que l’industrie pétrolière ne pourra plus y investir ?

Bref entre Chavez et Capriles, le choix était dur…Il y avait certes d’autres candidats mais si mineurs. Je n’étais pas électeur vénézuélien ce dimanche. Heureusement.

Capriles contre Chavez: heureusement que je ne suis pas vénézuélien (Lyonnitude(s) )

Et pourquoi ne pas faire un 23000 article sur Chavez et le Venezuela ? Pas un 23000 pour moi, j’ai assez peu parlé du chef de l’Etat Venezuelien dans ce blog sauf une fois au détour d’un billet sur le régime iranien et une autre pour informer mes amis du Front de Gauche que leur idole avait une politique migratoire très restrictive en comparaison de Manuel Valls.

Je suis, comme beaucoup (voir par exemple Le Monde de ces derniers jours) partagé sur le personnage, à la fois trop encensé par certains à commencer par le Front de Gauche (Ceux qui étaient trop jeunes pour voir l’Huma parler des « pays frères » du soviétisme pouvaient retrouver ton lyrique et cette objectivité au sujet de Chavez) et à la fois parfois victimes de critiques injustes (Quand on a organisé plus d’un scrutin par an et accepté ceux qu’on a perdu, on ne saurait être qualifié de dictateur…).

Je savais gré à Chavez d’avoir fait reculer la pauvreté, l’analphabétisme et surtout d’arriver à faire de la politique, chose peu évidente parfois.

J’ai toujours par contre été un peu inquiet de ses alliances internationales. Outre l’Iran, il faut savoir qu’un autre grand allié de Chavez n’est pas Chypre, pourtant gouverné par l’équivalent local du Front de Gauche mais la Bélorussie, dernière dictature d’Europe…

 Ce n’est pas un hasard si des régimes au fonctionnement « Boliviarien » voisin de celui de Chavez comme la Bolivie, l’Equateur et le Pérou ont pris d’ailleurs leurs distances sur ce point avec leur ami. Ce n’est pas non plus un hasard si des partisans du président sortant ont commis des dérapages antisémites pendant la campagne.

Par ailleurs une certaine bureaucratisation des mesures me posait question.

En face, Capriles, le candidat de l’opposition, pouvait largement me séduire. Se réclamant de la sociale-démocratie, élu dans la primaire rassemblant un large spectre politique grâce au soutien de plusieurs partis sociaux-démocrates membres de l’internationale socialiste, le bonhomme semblait de fort intérèt. Quand on y rajoutait une politique de gouverneur très sociale dans l’Etat qu’il avait gouverné, la garantie de programmes sociaux maintenus et améliorés dans leurs performances et l’engagement d’arrêter les liens privilégiés avec l’Iran ou la Bélorussie, on pouvait penser que j’avais trouvé mon candidat, même si je ne votait pas.

Seulement plusieurs détails posaient questions:

Capriles avait beau se réclamer d’une de mes idoles, l’ex-Président du Brésil Lula, ancien de l’extrême-gauche devenu social-démocrate, ce dernier soutenait…Chavez. Il devait y avoir quelque chose. En fouillant, on pouvait quand même découvrir un loup voire un troupeau: d’une part la présence dans la coalition anti-chavez de partis d’extrême-droite et ou/ultras-libéraux pouvait laisser augurer d’une stratégie du loup dans la bergerie, d’autre part que le discours de Capriles semblait plus de circonstance qu’autre chose, le parti dont il était un fondateur Primero Justicia étant clairement ancré à droite. Enfin un lecture rapide de son programme de gouvernement ce week-end m’avait un peu surpris: il y avait clairement contradiction entre son discours public et son projet pour le pays.

Quand on sait que les programmes sociaux actuels sont financés par le pétrole, comment affirmer qu’on veut les maintenir alors qu’il y est écrit que l’industrie pétrolière ne pourra plus y investir ?

Bref entre Chavez et Capriles, le choix était dur…Il y avait certes d’autres candidats mais si mineurs. Je n’étais pas électeur vénézuélien ce dimanche. Heureusement.