La baisse des prix à la pompe ne doit pas nous faire oublier le long terme (Lyonnitude(s) )

La baisse du prix de l’essence est un acte plus fort qu’il n’y parait pour les ménages et leur pouvoir d’achat. Mais il convient de préparer aujourd’hui l’après pétrole. Vite.

Il y avait une forte image, d’ailleurs non utilisé pourtant dans sa communication par le Ministre Pierre Moscovici lors de son annonce: celui d’un gouvernement baisse les impôts sur le carburant au moment même où aurait du intervenir la hausse de la TVA.

De quoi mettre du plomb dans l’aile au schéma, de moins en moins pratiqué à part par les lecteurs de Valeurs Actuelles et autres Figaro comme quoi il y aurait une droite qui baisserait les impôts et une gauche qui les hausseraient systématiquement et en tous lieux.

Il y a eu aussi un certain nombre de mauvaises langues pour trouver trop basse la baisse de 6 centimes du litre d’essence. Outre le fait que les marges ne sont pas énormes en temps de crise, c’est tout de même plus de un milliard d’euros qui sont consacrés à cet effort, il conviendrait aussi de regarder l’économie par utilisateur de véhicule: Entre 150 et 500 euros par an voire plus pour certains foyers. Pas négligeable en ces temps où les coups de pouce sont précieux pour nombre de ménages.

Mais une question se pose: cette mesure, importante dans cette période de déprime économique (une petite pensée pour nos amis Jp Morgan et Goldman Sachs…) n’est-elle pas qu’un simple recul d’échéance ? 

Plus le pétrole se rareifie, plus son extraction est difficile et coûteuse. Le graphique qui illustre ce billet, issu du ministére des transports d’un des pays mondiaux ayant la plus forte emprunte écologique, l’Australie, le montre: la ressource de base est plus rare et plus ardue d’accès.

Guillaume Chalmin et Helle Kristoffersen, vice-présidents de Total avouait d’ailleurs récemment qu’il faudrait trouver dans les quinze ans l’équivalent de quatre fois la production d’Arabie Saoudite si nous voulons maintenir l’exploitation dans ses qualités actuelles dans les quinze prochaines années. Sans compter, à propos d’Arabie Saoudite, l’utilisation faite parfois des ressources de l’or noir dans plusieurs pays du monde afin de soutenir des mouvements fondamentalistes. Le jeune pouvoir égyptien confronté aux salafistes en sait quelque chose.

Bref, si la mesure prise par le gouvernement est intéressante sur le cours terme, c’est maintenant  la transition énergétique qu’il faut préparer, à la fois sur les ressources à utiliser (énergies alternatives au pétrole) mais aussi sur l’optimisation de celle-ci.  Dans Charlie Hebdo, Nicolino rappelle d’ailleurs les travaux de Jancovici: un litre d’essence c’est 10 kwh d’énergie soit cent paires de bras au travail pour une journée…Ajoutons-y alors quelques cerveaux pour voir comment épuiser moins vite cette force de travail.

La baisse des prix à la pompe ne doit pas nous faire oublier le long terme (Lyonnitude(s) )

La baisse du prix de l’essence est un acte plus fort qu’il n’y parait pour les ménages et leur pouvoir d’achat. Mais il convient de préparer aujourd’hui l’après pétrole. Vite.

Il y avait une forte image, d’ailleurs non utilisé pourtant dans sa communication par le Ministre Pierre Moscovici lors de son annonce: celui d’un gouvernement baisse les impôts sur le carburant au moment même où aurait du intervenir la hausse de la TVA.

De quoi mettre du plomb dans l’aile au schéma, de moins en moins pratiqué à part par les lecteurs de Valeurs Actuelles et autres Figaro comme quoi il y aurait une droite qui baisserait les impôts et une gauche qui les hausseraient systématiquement et en tous lieux.

Il y a eu aussi un certain nombre de mauvaises langues pour trouver trop basse la baisse de 6 centimes du litre d’essence. Outre le fait que les marges ne sont pas énormes en temps de crise, c’est tout de même plus de un milliard d’euros qui sont consacrés à cet effort, il conviendrait aussi de regarder l’économie par utilisateur de véhicule: Entre 150 et 500 euros par an voire plus pour certains foyers. Pas négligeable en ces temps où les coups de pouce sont précieux pour nombre de ménages.

Mais une question se pose: cette mesure, importante dans cette période de déprime économique (une petite pensée pour nos amis Jp Morgan et Goldman Sachs…) n’est-elle pas qu’un simple recul d’échéance ? 

Plus le pétrole se rareifie, plus son extraction est difficile et coûteuse. Le graphique qui illustre ce billet, issu du ministére des transports d’un des pays mondiaux ayant la plus forte emprunte écologique, l’Australie, le montre: la ressource de base est plus rare et plus ardue d’accès.

Guillaume Chalmin et Helle Kristoffersen, vice-présidents de Total avouait d’ailleurs récemment qu’il faudrait trouver dans les quinze ans l’équivalent de quatre fois la production d’Arabie Saoudite si nous voulons maintenir l’exploitation dans ses qualités actuelles dans les quinze prochaines années. Sans compter, à propos d’Arabie Saoudite, l’utilisation faite parfois des ressources de l’or noir dans plusieurs pays du monde afin de soutenir des mouvements fondamentalistes. Le jeune pouvoir égyptien confronté aux salafistes en sait quelque chose.

Bref, si la mesure prise par le gouvernement est intéressante sur le cours terme, c’est maintenant  la transition énergétique qu’il faut préparer, à la fois sur les ressources à utiliser (énergies alternatives au pétrole) mais aussi sur l’optimisation de celle-ci.  Dans Charlie Hebdo, Nicolino rappelle d’ailleurs les travaux de Jancovici: un litre d’essence c’est 10 kwh d’énergie soit cent paires de bras au travail pour une journée…Ajoutons-y alors quelques cerveaux pour voir comment épuiser moins vite cette force de travail.