débat

Un débat attendu, deux styles opposés. Un candidat de droite sortant en position, comme prévu, de challenger à l’offensive, ne maitrisant pas souvent ses dossiers et qui, si il a questionné le programme de François Hollande, n’a fait de son côté qu’une et une seule proposition mineure (sur les pouvoir d’une catégorie de magistrat) en près de deux heures de débat. Un candidat socialiste plus posé, répondant fermement malgré un ou deux passages à vide et quelques approximations.Ce matin, généralement et quelque soient leur bord, les observateurs donnent l’avantage à Hollande.

Intéressant débat finalement hier entre les deux candidats aux présidentielles, malgré quelques longueurs sur l’immigration et quelques batailles de chiffres mal maitrisés.

Ce fut un affrontement de postures et de personnalités. Et une chose est unanime, chez les commentateurs de droite (à commencer par un site aussi marqué que Atlantico) comme de gauche: François Hollande a remporté son débat. Certes pas par KO mais comme le reprennent un grand nombre de journalistes de tous bords,  mais largement aux points. Les militants UMP semblaient d’ailleurs eux-même très partagés hier sur la prestation de Nicolas Sarkozy.

Niveau observation personnelle sur la toile, si je voyais les militants les plus convaincus des deux camps enthousiastes à la fin du débat (mention spéciale au type du PS qui twittait que dans la fédération socialiste le clip de Hollande était applaudi pendant que celui de Sarkozy était sifflé, quelle énorme surprise….) j’ai senti nombre de copains de droite très désenchantés après l’échange.

Niveau fond, le débat s’est quasiment uniquement concentré autour du programme de François Hollande et de la défense et de l’attaque du bilan du sortant. Nicolas Sarkozy n’a, cela m’a frappé, fait qu’une unique proposition en près de trois heures de débat, sur le fonctionnement du juge de l’immigration illégale. Un peu court comme programme pour les cinq ans à venir.

Hollande eut ses temps de faiblesse. Il fut parfois approximatif, par exemple sur l’Afghanistan, où le retrait est en effet coordonné avec les USA, comme l’a dit Nicolas Sarkozy. Ou si, après avoir rappelé qu’il mènerait une politique d’immigration ferme et qu’il s’opposait au communautarisme il fut mis en difficulté un temps par un sortant qui joue son dernier atout sur ces questions et l’avait déstabilisé en affirmant (ce qui fut démenti) qu’il voulait supprimer les centres de rétention. Intox du sortant habilement menée. Mais ce fut la seule.

Ce ne fut pas faut d’essayer. Sarkozy aligna en effet les affirmations qui firent le bonheur des fact-chekeurs:- il essaya de faire croire que la France était première de l’OCDE en matière d’encadrement des enfants alors qu’elle est dernière.

–  Il essaya de faire croire que la France était le pays le plus fiscalisé d’Europe derrière la Suède alors qu’elle est 7e.

-Il affirma qu’un fonctionnaire sur deux travaille pour l’éduction nationale alors que ce n’est qu’un sur 6.

-Il essaya de faire croire que la France était le seul pays du continent à avoir un imôt sur la fortune alors qu’il y a 5 ou 6, généralement florissants à l’instar de la Suisse ou de la Norvége.

-Coincé sur l’action de Bersluconi, qui a laissé une Italie très endettée, il tenta de même faire croire, contre toute évidence, que l’ancien premier ministre italien ne faisait pas partie de sa famille politique, lançant même un « vous n’être pas mon professeur » déjà utilisé lors d’un débat en 97 contre DSK…  

-Il tenta de faire croire que la centrale  de Fessenheim (que Hollande veut fermer et que jusqu’il y a peu la porte-parole de Nicolas Sarkozy affirmait vouloir arrêter) n’était pas en zone dangereuse alors qu’elle l’est…

Il est d’ailleurs à noter que si aucun des deux candidats ne fut très brillant sur la partie du débat consacrée à l’énergie, Nicolas Sarkozy se montra particulièrement mauvais, ignorant visiblement que l’hydroélectrique et non le solaire ou l’éolien,est la première énergie renouvelable, parlant d’indépendance énergétique grâce au nucléaire alors que l’uranium est importé du Mali et du Niger. Il évoqua le faible prix de l’énergie dans notre pays alors que cet hiver, la France a dut acheter à une Allemagne qui délaisse l’atome du courant 32 fois plus cher que le prix normal par faute de production suffisante…

Ps: pour ma part je remercie encore Erwann Gaucher et mes collégues débatteurs pour notre débat d’hier soir.

Ce soir je suis invité à commenter le débat du second tour des présidentielles sur le blog du célébre Erwann Gaucher. Nous serons sept à s’installer pour la soirée sur son carnet virtuel, via twitter et le tag #lautredebat.

 Nous sommes politiques, blogueurs, passionnés, voir les trois à la fois.
Arnaud Dassier, ancien responsable web de la campagne Sarkozy, le député UMP Sébastien Huyghe, le célèbre @Authueil blogueur de droite bien connu; observateur actif de la vie parlementaire ainsi que Eryk Mistewicz (qui nous apportera une vision de l’extérieur)et enfin l’illustre Seb Musset , Catnatt et moi-même pour le côté gauche, allons live-tweeter le débat et le commenter. N’hésitez pas à vous joindre à nous et à réagir dans les commentaires de chez Erwann. Oui et même en priorité sur les commentaires du live de chez Erwann. Occupé à ferrailler amicalement avec mes amis, j’aurais moins de temps pour réagir sur ma timeline.

La semaine passée, j’étais invité, en compagnie de représentants du MODEM, de l’UMP et du Front de Gauche à exposer la stratégie internet de mon candidat. La chose se déroulait devant le club des 144, groupe d’entreprises partenaires de la chaine de télévision TLM. Un moment convivial et détendu.

« Le blog politique en état de mort clinique ». Sans doute, avec ce genre d’avis de décés, déjà vu, déjà lu, déjà écrit depuis des années, l’estimable Rue 89 veut-il lancer une polémique afin de faire le buzz autour de lui.

Soit. C’est son droit.

 On m’a demandé mon avis à plusieurs reprises sur le billet., notamment Mademoizelle Geekette.

Pour commencer, on peut tout de même trouver curieux, pour cet article, de n’avoir interrogé que des gens étant partis de la blogopsphére ou n’y ayant jamais pris part.

On peut aussi trouver étranges certaines analyses comme par exemple cette phrase 

 » En 2005, quand la quasi-totalité des médias faisaient campagne pour le « oui » au référendum sur le traité européen, ils sont devenus le média incontournable d’une majorité hostile et favorable au « non « 

Si, contrairement à ce que dit Nicolas J dans son billet, très juste par ailleurs, il existait déjà une blogosphére politique à l’époque, c’est par contre, et la-dessus je le rejoint,  surtout par des envois de mails, des forums, des sites traditionnels que se faisait la campagne. Même si il existait aussi quelques carnets virtuels comme Publius, collectif dont je faisait partie (et dont faisait partie Versac, inteorrgoré dans l’article) et des blogs à succès comme Comvat…mais plutôt orientés vers le Oui !

Autre élément suprenant:

Aujourd’hui, le Web ne serait plus un espace alternatif : les commentateurs ne jurent plus que par les « timelines » (le nouveau format des profils Facebook) et le nombre d’abonnés sur Twitter.En 2012, les réseaux sociaux ont pris la place des blogs, qui ne sont plus des outils adéquats pour une campagne, explique Arnault Coulet, cofondateur de Netpolitique : « En 2007, il y avait un espace médiatique vacant sur le Web, on y a donc vu l’émergence de quelques blogs dits influents, mais aujourd’hui, le format du blog est obsolescent. »

La chose est discutable: Arnault le sait très bien pourtant: lorsqu’il lance Sitoyen en 2006, un média contributif, le buzz, mérité, est largement au rendez-vous. Par contre, lorsqu’il y a quelques mois, il met en ligne  une application Facebook pour les présidentielles,  le succès est plus relatif.

Et puis, quelle est cette opposition factice entre réseaux sociaux et blogs ? Facebook, Twitter sont de gros apporteurs de trafic vers nos blogs et de plus en plus.  Sinon pourquoi mettons-nous des boutons de partage en bas de nos articles ?  La seule différence peut-être, c’est que aujourd’hui le commentaire se déplace et ne se tient plus uniquement à un seul endroit. Un billet peut aujourd’hui être discuté sur l’espace prévu aux réactions des lecteurs mais aussi sur Google Plus, Viadeo, Facebook, Twitter… ce qui est intéressant au niveau de la ventilation des discussions, moins par contre en termes de concentration du débat. Le commentaire se fait plus rare.

Enfin si les blogs étaient réellement décédés, pourquoi nos lecteurs sont-ils toujours plus nombreux ? J’ai regardé  archives des statistiques compteur du blog que j’avais en 2004. Rien à voir avec aujourd’hui. De même pour ceux qui était la en 2007.

De même pour cette phrase:

A la lumière du Web politique, c’est une image sombre d’Internet en général qui se dessine : les intermédiaires classiques ont repris leur place et le véritable message politique alternatif a du mal à se faire entendre.

Pourtant jamais les blogueurs n’ont été autant sollicités pour prendre la parole sur les médias classiques: j’interviens personnellement sur Lyon Mag, Tribune de Lyon et RCF sans compter des contributions ponctuelles sur des sites de presse nationale. Et c’est le cas de nombre de copains blogueurs, qui collaborent par exemple à Europe 1 Le Lab (qui les rémunère)Romain P, Vogelsong et Jegoun, ou l’Express qui fait bosser d’autres copains, comme M. Poireau ?Que des sites entiers comme le Huffpost soient basés en grande partie sur nous ? Ou que certains d’entre nous sont de plus en plus invités à s’exprimer dans divers lieux ?

Si l’on peut se réjouir que les médias tradis et leurs journalistes soient plus qu’avant ouverts à la discussion, ce changement renforce justement encore davantage les blogueurs politiques. L’évolution des uns ne se fait pas au détriment des autres dans le cas présent !

Les réseaux sociaux ont connu un vrai boum. Il y aura bientôt plus d’utilisateurs de Facebook que d’automobilistes. Mais, au-delà de la démocratisation de l’expression et du côté moins impliquant qu’imprime cette nouvelle forme d’écrit sur la toile, les réseaux sociaux, sont, on l’oublie, d’abord un vecteur de contenus.  Participant à un secteur en pleine croissance: le blog politique.

Tout comme Nicolas J, je n’ai vu que la fin de l’intervention de Nicolas Sarkozy hier et un petit bout du début. La faute à des dossiers de travail à étudier.

J’avais juste noté, en début d’émission, une posture quelque peu agressive du candidat, qui a force de vouloir se montrer combattif, avait tendance à être dans l’invective. Cela a d’ailleurs déstabilisé pas mal la copine plutot de droite qui se trouvait à travailler avec moi (mais qui de toute façon se défini comme déçue du sarkozysme). Ca sent la fin de régne m’a-t-elle dit. Elle s’avance un peu, les choses ne sont pas jouées mais le candidat s’enferme dans quelque chose de surprenant…

Au début, peu de choses sur le fond, l’entreprise, les idées, l’Europe, le chômage. Pour être indulgent il est vrai que Pujadas n’est pas un journaliste qui amène ses invités aux grands débats. 

Mais le président, à force de vouloir parler de lui a manqué aussi de classe par moment, notamment en évoquant le fait qu’il n’avait pas de famille lors de la dernière présidentielle. Ses enfants et Cécilia ont du adorer….Et pui j’ai aussi, comme Juan, trouvé le candidat Sarkozy en posture de clivage, loin du rassemblement qu’exige le postulat à cette fonction.

Télé éteinte pour bosser, rentré dans mes pénates, j’allume la télé avant de regarder un Son of Anarchy. Il est presque 23h et, à ma grande surprise,  l’émission continue. Sarkozy aura donc eu droit à une demie-heure de parole de plus que François Hollande. Bravo l’égalité et le fairplay de le chaine…

J’ai donc regardé un peu le duel Fabius-Sarkozy, envoyant quelques tweets ( on ne peut ne se passer d’internet)

Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs, comme élément d’arguments face à Fabius, une feuille de petites phrases photographiée par une connaissance

du net que j’ai, comme d’autres, tweeté et qui a eu  son petit succès, reprise mainte fois sur la toile, à l’agacement de quelques militants du camp ump.Pas sûr ceci dit que les petites phrases des conseillers  soient cela qu’attendent les français dans un pays en crise.

J’ai aussi, de part la présence de Laurent Fabius et celle d’un Nicolas Sarkozy, qui me rappelais hier davantage le ministre de Balladur que le Président, eu l’impression d’assister à une soirée vintage.

Et puis il y a eu cette phrase « les socialistes dont drogués à la dépense publique »…une telle mauvaise foi de la part d’un type qui a doublé la dette de l’Etat en seulement 5 ans m’a proprement stupéfié. Je me suis dit qu’il n’y avait décidément rien à tirer de cette émission et que j’avais bien fait de m’abstraire de la majorité de celle-ci. J’ai éteint.

Comme je l’ai vu passer ça et la sur le web, il me parait curieux d’expliquer que les anti-nucléaires sont des opportunistes qui font leur beurre sur les malheurs des japonais quand dans le même temps on a un débat sur l’insécurité à chaque fait divers ou qu’on annule l’année du Mexique pour cause de fierté déplacée au sujet d’une délinquante de nationalité française.

Qu’il y aie une part d’opportunisme certes et que je ne partage pas toutes les conclusions des opposés à l’atome également. Qu’on proscrive le débat et la discussion, non.

Vous avez vu bien entendu,c’est en ce moment le débat sur les retraites. On parle économies, on parle allongement du temps de travail, on parle aussi financements.

L’une des propositions qui a retenu mon attention est celle que va officialiser demain la fondation de gauche Terra Nova dirigée par mon copain Olivier Ferrand.

Il s’agit, parmi les modes de financement, de faire contribuer à l’effort commun, certains retraités,les plus aisés. Entendons-nous bien, hors de question de taxer les pauvres gens qui après une vie de dur labeur se retrouvent avec une maigre pension, non. Les inégalités des revenus de la vie professionnelle se retrouvent bien évidemment à la retraite. Mais aujourd’hui toutefois le niveau de vie des retraités est égal, voire supérieur en moyenne aux actifs. Par ailleurs les plus de soixante ans possèdent à eux seuls la moitié du patrimoine financier alors qu’un quart des 18/25 ans sont demandeurs d’emploi et que les générations futures vont cotiser plus, plus longtemps et dans une vie professionnelle plus chaotique que leurs ainés.

Force est de constater, comme le dit la fondation, que «Il n’est pas normal que l’ancien PDG de Vinci, parti avec une retraite-chapeau de 2 millions par an, paie une CSG réduite par rapport à celle du smicard, explique Olivier Ferrand. Il faut donc aligner la fiscalité des retraités sur celles des actifs. Un tiers des retraités seraient concernés: ceux qui paient des impôts, donc les plus aisés.» 

Aujourd’hui le niveau de vie des retraités est en moyenne égale voire supérieur aux actifs. On peut s’en féliciter, depuis les mesures prises en faveur des retraites par le premier gouvernement de gauche de la 5e république, le nombre de retraités pauvres a baissé des deux tiers. Mais si les retraités pauvres sont moins nombreux, les retraités aisés sont devenus plus riches, souvent plus que les actifs.

Et ils bénéficient aussi d’avantages fiscaux conséquents. En effet aujourd’hui les retraités bénéficient d’une CSG réduite et d’un abattement d’impôts de 10% pour…frais professionnels La mission de retraite du Sénat, pourtant loin d’être un antre de jeunisme et de marxisme léninisme a emboité le pas à Terra Nova.

Si il ne s’agit pas de faire contribuer les seules personnes âgées, si il ne s’agit pas non plus de faire payer les 600 000 individus assujettis au minimum retraite, pas plus que spolier qui que ce soit, il convient de demander à tous, salariés, employeurs mais aussi aux retraités les plus aisés, un effort. Le gouvernement le fera-t-il ? Visiblement non. Mais le retraité aisé, c’est l’électorat le plus fidèle du gouvernement UMP. Martine Aubry, qui n’a pas retenu cette proposition, sans doute également pour des motifs électoraux, devrait s’en souvenir.

13h44 Bon ce matin j’ai quand même un peu produit hein! Y’a ce billet ci-dessous sur l’europhobe Pierre Lellouche! Et puis ce matin je ne pouvais être là, je voulais aller faire un tour au temple, ça . Pas pu y aller quand même et faire coucou à mon pasteur, dommage. Un jour j’y arriverait, un jour! Du coup je reprend le live qu’a ce moment. Celui d’aller déjeuner avec mes collègues diront les esprits mal tournés. Dieu sait qu’il y en a parmi les lecteurs de ce bog. L’ambiance est calme et sereine. Certains sont là depuis tôt ce matin et les participants ont eu la surprise de voir un homme bas de poitrine comme le disait  Obélix, de rose polo vêtu se promener en demandant les prénoms du « petit personnel »tel un godelureau en recherche d’une accorte servante. Comme je suis urbain, je met un lien vers son aventure.Stéphane Guilland, quand à lui, salue la baisse de la TVA, permise notamment par le vote du député de notre circonscription commune, le député socialiste Jean-Louis Touraine .

16h12: Bravo à Fatima, qui nous a consacré, à moi et à mes amis blogueurs un magnifique billet sur notre couverture du forum. Très drôle et frais à lire. On clique là pour voir. Bon est-ce que j’ai des forums ou des trucs à raconter ce jour ? pas trop grand chose. Il faut dire que nous avons eu du mal à nous alimenter.

Nous avons d’abord fait une premiére tentative chez Carlino. Je ne suis pas fan de la désagréable pizzéria située à proximité de la mairie centrale. Je préfère largement ce bon vieux Tavola, dans le 7e évidemment, qui fait des pizzas plus comestibles et avec un accueil plus chaleureux. Sans parler des autres pizzerias de mon arrondissement, superbes. Après nous avoir demandé d’attendre dehors pour qu’une table se libère et avoir reçu 34 litres d’eau sur la gueule, le patron nous demande de partir…sympa Carlino. A éviter à l’avenir.

Du coup nous nous sommes réfugiés au Nord, suite aux insistances d’Erick. Bourgeoise pioche, très Bocusienne mais bonne pioche puisque nous passons un bon moment, hélas qui nous fait manquer les derniers forums et revenir un peu trop tardivement. Grrr. Déjà les câbles se replient dans la salle et nos gaules doivent faire de même. Peut-t-on parler de live-blogging? Bah non mais on s’est bien marré, on a rencontré plein de monde et on a vu plein de beaux débats enrichissants. Sympa non ?