La part des lions


Ca y est, c’est ce soir que note Olympique Lyonnais a affronté 11 géants barcelonais dans un stade de Gerland plein comme un oeuf (ou comme un certain bloggeur du Kremlin-Bicêtre). Il y a eu en effet 200 000 demandes de billet pour une enceinte qui en contient moins de 5 fois moins, une affluence, une foule, qui venait là voir du football comme on vient entrapercevoir un morceau de grandiose, un bout d’histoire, fut-elle simplement sportive.

Ce fut le duel d’équipes métissées, issues de deux villes fières de leurs particularismes, de leurs réussites et bien sûr de leur foot, même si dans ces domaines la capitale catalane a encore une avance sur nous. Nous sommes dans un pays plus centralisé, l’individu lyonnais reste parfois encore un peu trop fermé sur lui et l’OL, si elle est crainte, n’a pas (pas encore ?) le lustre des blaugranas. Mais ce soir, même si le résultat ne prépare pas au mieux les lendemains, nos gônes ont fait match nul (1 à 1) et se sont portés à la hauteur d’un des plus prestigieux clubs du monde et de l’histoire du jeu.

La lutte semblait inégale sur le papier au départ pourtant. Les lyonnais n’ont jamais gagné la ligue des champions et les Barcelonais accumulent  coupes et trophées divers e au plus haut niveau européen depuis des décennies. Leur équipe actuelle est un composé terriblement talentueux avec à sa tête Lionel Messi, sans doute la plus belle invention footballistique de l’Argentine depuis Maradona. Le meilleur footballeur d’Afrique, forcément Camerounais, le grand Eto’o répond présent et l’éternel Henry est en embuscade prés des surfaces…De fait à chaque poste, c’est l’un des meilleurs du monde qui est positionné sur le rectangle vert gazonné…

Mais impossible n’est pas lyonnais. Benzema reste Benzema, que ce soit face à une défense de ligue 2 ou à un grand d’Europe, le gône de Bron-Terraillon reste le même. Et le Barça, qui a été battu ce week-end par ses ennemis loyalistes de l’Espanyol Barcelone, déteste les coups de pieds arrêtés…Et,tiens c’est justement chez nous qu’il joue Juninho….Et c’est justement lui qui nous fera rêver d’aubes dorées et victorieuses avec son but sur coup franc à la 7e minute, qui nous tiendra en haleine jusqu’à cette terrible tête plongeante d’égalisation du pour toujours talentueux Thierry Henry.

Et puis il y a eu Hugo Lloris, le gardien des bois, décisif dans ses arrêts, contrastant oh combien avec son vis-à-vis catalan, parfois complètement à la masse. Hélas, nos joueurs vêtus de cet horrible jaune fluo qui nous rappelle les marqueurs/surligneurs du bureau ne purent exploiter les occasions. Il faudra donc affronter le géant, lui aussi paré de bleu et de rouge dans son antre du Nou Camp…Et marquer, obligatoirement. Impossible est-il lyonnais ?