Il parait que cela se fait peu de soutenir les troupes | Romain BlachierRomain Blachier

Je l’avoue,  cela ne se fait pas trop, je suis très satisfait de la décision du Président de la République au sujet de l’intervention de nos troupes au Mali, à la demande implicite comme explicite de cette nation souveraine comme des instances internationales.

Je trouve fort et satisfaisant de vois nos soldats filer un coup de main aux troupes nationales maliennes et aux forces africaines contre des troupes extrémistes orphelines du régime de Kadhafi.

Et puis il n’est que normal que notre pays répare une situation dont il est coauteur: certes ce n’est pas la France qui a armé et entrainé les membres d’AQMI mais leur présence en nombre dans ce pays provient des suites mal accompagnées de l’intervention décidée par Nicolas Sarkozy en Lybie.

Que ce soit les femmes lapidées en public ou tout simplement réduites en esclavage, les hommes terrorisés et abattus,  les imams pourchassés parce que pas dans la ligne, les garçonnets enrôlés de force, les monuments de Tombouctou détruits, la situation au Nord Mali est intolérable et injuste.

Alors je vois déjà, j’ai vu déjà sur la réseaux sociaux comme AFK ‘Ah mais pourquoi on intervient la et pas la?’. Je me suis aussi un peu disputé en demandant, sans réponse tangible, des solutions alternatives à l’opération actuellement menée…

Déjà faudrait-il n’intervenir nulle part ou partout? Et quels sont les autres pays dans lesquels on nous demanderait si urgemment d’intervenir avec une telle unanimité? Bien sûr que l’injustice du monde n’est pas concentrée sur le seul Mali. Bien sur qu’il y a des intérêts pour le Mali comme pour la région comme pour l’Europe, comme pour l’humain en général.

Mais nous devons prendre notre part dans la résolution des problèmes de ce monde. Et, en l’absence de moyens pour l’armée africaine, en l’absence d’armée européenne, c’est à un pays certes ancienne puissance coloniale mais avec le lequel le Mali a des liens forts que se sont tournés les regards.

Bref en ces temps où cela ne se fait pas ou peu, je suis de tous cœurs derrière nos troupes, celles du Mali et celles des autres pays africains participants, mes pensées et prières vont vers eux. Et aussi à nos otages en Somalie et ceux qui essaient et ont essayé de les sauver. Parfois en y perdant la vie.

J’ai aussi un agacement en pensant aux immondes « pris en otage » balancés à tout bout de champs lors des négociations et gréves dans notre pays.Quel indécence. Hier quelqu’un me disait que le MEDEF était otage de la CGT…Sans commentaire

L’un de mes prochains billets sera d’ailleurs sans doute sur l’accord sur le travail trouvé entre syndicats et patronat. Je vais le relire attentivement.Il parait ceci dit que cela ne se fait pas d’être pour.