Ashkan Dejagah est un footballeur international espoir de nationalité allemande…mais qui possède aussi la nationalité iranienne.
Dans une Mannschaft moins métissée que nos bleus, la chose est rare mais serait restée de l’ordre de l’information simple si le joueur n’avait pas refusé de jouer un match contre Israël à Tel-Aviv.
Au départ, le joueur avait parlé de convenances personnelles puis a laissé de plus en plus filtrer que sa décision était motivée par autre chose. »Ce sont des raisons politiques » a-t-il déclaré au journal Bild
L’Iran refuse en effet de reconnaitre l’Etat Hébreux.
Cette non-reconnaissance se poursuit au point de refuser même de participer à des compétitions sportives face à des Israéliens.Il est également interdit tout simplement aux Iraniens de se rendre en Israël.
Certains commentateurs ont laissé entendre que le jeune homme aurait peur pour une partie de sa famille restée en Iran ou tout simplement aurait craint de plus pouvoir retourner à Téhéran.D’autres qu’il était inquiet de la réaction de son père. L’explication est un peu courte, il aurait suffit de se déclarer blessé ou de continuer à parler de motifs personnels.
L’Allemagne est en tout cas en émoi et le joueur en rajoute en affirmant que si il porte le maillot allemand, son est sang Iranien ce qui est quand même faire peu de cas de son engagement avec la Mannschaft.Le joueur affiche pourtant sa double identité en s’étant tatoué « Téhéran » sur le bras gauche et « Berlin » sur le droit.
Le Bild mais aussi les représentants de la communauté juive du pays ont demandé son exclusion de l’équipe germanique.
Les autorités allemandes du football et son club (qui l’a suspendu d’entrainement) devraient bientôt statuer sur son sort.
Le fond de l’affaire, c’est que si les allemands sont retrouvés à jouer contre Israël, c’est pour se qualifier pour la Coupe d’Europe espoir.Que fait Israël dans une compétition européenne, elle qui est située en Asie ? C’est que tout simplement, à l’image de Dejagah, la plupart des pays du Moyen-Orient mais aussi le Soudan ou Djibouti refusent de la rencontrer en compétition internationale.
Déjà en judo, au championnat du monde de 2001 puis aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004, deux champions iraniens (Mahed Malekmohammadi et Arash Miresmaeili, prétendant un surpoids) avaient déclaré
forfaits plutôt que de combattre un athlète israélien.
Un mur de plus entre les uns et les autres que le sport n’arrive pas à briser.