Démission de ses colistiers : Jean-Jack Queyranne doit se ressaisir

Je peux en parler puisque la presse l’a évoqué, que ce n’est plus secret. Pourtant les candidats n’ont pas pris l’initiative de communiquer sur la question.

Non, je ne parle pas de cette histoire de café avec DSK qui commence, une semaine après à être médiatisé un peu partout. J’aurais l’occasion d’évoquer ces journalistes qui me contactent et mes amis ayant participé à l’événement dans un prochain billet.

Le départ d’une vingtaine de candidats PS de la liste Queyranne

Je voulais parler de local, du départ d’une vingtaine  de candidats PS de la liste Queyranne   pour les régionales (Président de Rhône-Alpes PS sortant et candidat à un nouveau mandat à la tête de la nouvelle région fusionnée avec l’Auvergne) survenues ce dernier jour.  Ces retraits se déroulent sur les listes de la Métropole de Lyon et celles du Rhône.

Depuis quelques temps, suite à l’absence de dialogue avec les équipes du Président de région nombre de socialistes lyonnais avaient menacé de partir de la liste qu’il conduit.

La décision de mettre des dissidents des dernières municipales en position éligible, le faible nombre de membres du parti éligibles au détriment de personnalités choisies par le seul sortant (Queyranne pourrait être le seul socialiste ou presque du Rhône et de la Métropole au conseil régional en cas de défaite), les bisbilles de personnes  n’ont jamais été résolues. La campagne non plus n’est toujours pas réellement structurée. Et certaines têtes de listes départementales, qui ont l’heur de ne pas plaire à ses bras droits, sont traitées de façon hostile, comme dans la Loire.

Le président de la région depuis longtemps cherche l’étiquette du PS sans vouloir tenir compte de son organisation ni respecter ses élus et militants, se renfermant derrière une structure pour le moins technocratique et peu humaine. Et ne s’est pas gêné pour soutenir une liste dissidente dirigée par son épouse contre la Maire PS de Bron. Une liste qui avait d’ailleurs cherché la fusion avec la droite au second tour.

Je ne sais pas si la direction nationale du parti socialiste avait pris toute la mesure de la situation.Ont-ils cru la menace ? Ont-ils cru la menace ? En tous cas elle n’était pas en l’air cela vient de se prouver. Les candidats, qui auraient pu mettre en difficulté en démissionnant dans les dernières semaines de campagne, ont choisi de laisser le temps à Jean-Jack Queyranne de trouver des remplaçants. Ils avaient souhaité ne pas prendre l’initiative de communiquer pour ne créer trop de vagues. Quelqu’un, sans doute dans l’entourage du Président de région sortant, a cru intelligent de balancer l’info. Qui n’aide pas son patron.

Pendant ce temps Laurent Wauquiez se frotte les mains. Et moi j’ai une pensée pour ceux qui se sont investis et n’ont pas voulu embarquer dans cette galère. Une pensée pour Sarah Peillon, qui a démissionné. Ma collègue de Lyon 7e qui ne retrouvera pas son siège de conseillère régionale. Et tous les autres, tous ceux et celles qui n’ont pu continuer l’aventure.

Queyranne doit se ressaisir : Pour notre région. Pour lui.

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