La sociale-démocratie et mes choix des dimanches (j’ai choisi)

Finalement, je suis un social-démocrate heureux. Au second tour d’abord, il y a deux des trois candidats pour lesquels j’aurais pu voter. D’ailleurs, en rentrant dans l’isoloir j’avais les  bulletins de mes préférés: Manuel Valls, François Hollande, Martine Aubry. Je n’ai, comme vous le savez, fait campagne pour aucun d’entre eux, tous hommes et femmes de qualité. Au point que je n’ai même pas tenté de convaincre même mes plus proches. Ma femme a voté Hollande, ma sœur a voté Aubry. Je leur ai dit à toutes deux qu’elles faisaient un bon choix. Ce qui est vrai.

Moi, au départ j’étais vous le savez, très pro-DSK. Alors jusqu’au bout je n’ai pas su décider. Même en rentrant dans l’isoloir je n’étais pas sûr.

Alors j’ai, malgré un désaccord notamment sur la TVA sociale et sur la question des quotas, mis dans l’enveloppe le bulletin pour Manuel Valls, avec qui j’avais un peu discuté à la Rochelle. Le plus jeune des trois dans un pays qui favorise en politique, au contraire du Royaume-Uni, la gérontocratie, le plus européen et puis l’un des moments les plus sympas de ces primaires étaient les discussion amicales avec son porte-parole, mon copain Thomas Chadoeuf, souvent lui aussi pas toujours complétement en accord avec son boss. J’aurais très bien pu voter Martine ou encore François. J’avais d’ailleurs été sollicité en ces deux sens par plusieurs figures de la gauche locale. L’occasion aussi pour moi de redire aux uns et au autres, aux grands élus comme aux petits comme aux autres, qu’il ne faut pas confisquer les résultats d’un scrutin de primaire pour des enjeux locaux, que ceux et celles qui font cela se trompent lourdement.Les électeurs se déterminent en fonction d’autres critéres.

Bref deux de mes candidats sont aujourd’hui au second tour. Une belle réussite de la sociale-démocratie européenne. Contrairement à ce que l’UMP et les amis de Benoit Hamon (au fait que pése-t-il aujourd’hui que Mélenchon n’est plus au parti ? Que la figure de la gauche du parti c’est Montebourg ? Se comptera-t-il de nouveau dans l’avenir ?) ont dit, ce n’est nullement la gauche de la gauche qui a gagné dimanche, ce sont les sociaux-démocrates.

Bien, il faudra donc faire quand même faire un choix, d’autant que, occupé ailleurs, je ne pourrait voir le débat de ce soir. Le mien sera celui François Hollande tout en trouvant qu’une victoire de Martine serait aussi une belle victoire sociale-démocrate. Pourquoi François ? Parce que, comme le dit Ségolène Royal, il faut garder la dynamique de premier tour, parce que rien ne m’agace plus que les postures du plus à gauche ou moins mou entre gens qui participent à la même dynamique. C’est une erreur de posture qui ne bénéficiera qu’au MODEM si Martine Aubry est élue (qui parie que certains militants centristes iront voter dimanche pour favoriser ainsi Bayrou ?). Parce que, pour moi qui suis un nerveux et un angoissé  un calme c’est pas mal pour affronter Nicolas Sarkozy et ses boules puantes. Même si je ne doute pas non plus que Aubry sera une bonne candidate, même quelque soit le gagnant je paierais une tournée à la République des Blogs.

Après tout, Martine et François font partie de la grande famille de la gauche réformiste, quoi qu’en disent certains.

Prenez mes trois chouchous sociaux-démocrates plus le radical de centre-gauche.

Hollande, 39,2% Valls 5,6%, Baylet 0,6% et Aubry 30,4%: 75,8%. Que des gens a qui la gauche radicale promettait la corde pendant le traité constitutionnel (sauf Valls qui fut un temps un héros pour les communistes et les troskystes parce qu’il pronait le non au début).

Oh et vous pouvez rajouter Ségolène Royal. Il s’agit certes d’un cas un peu plus atypique mais regardez qui travaille avec elle: les dangereux méchants-troskystes Jean-Jack Queyranne et Najat Vallaud-Belkacem.  Vous la voyez sérieusement Najat nationaliser Valeurs Actuelles et cuire un patron avec son risotto de crevettes ? Ou Marc. . Oui Jean-Louis Bianco.

Rajoutons donc les 7% de Royal, qui avait fait pourtant une excellente campagne contrairement à d’autres périodes. Presque 83%. Bon vous me direz y’a quelques excités dans le tas d’Aubry, pas seulement des modérés à la  Florent, Cécile ou DSK. Ouais. Bon, ok y’a des gens qui  souvent  parlent de trucs supers violents. Mais c’est pour se donner des frissons.

Oui à la fédération l’autre soir y’avait quelques excités qui chantaient « Dominique on t’as eu François on t’aura ». Y’a même un type, très sympa par ailleurs, qui a trouvé le moyen de m’expliquer que le bon score d’Aubry était une victoire du protectionnisme. Je n’ai pourtant pas l’impression que Pierre-Alain Muet, le très social-démocrate économiste qui la conseille et avec qui il m’arrive parfois de discuter, soit du genre à se poster avec une hache aux frontiéres européennes pour guetter la pompe fabriquée au Brésil ou que les élus MODEM lillois soient de cet avis.

Et puis l’aile gauche de Aubry, c’est Gérard. Pas Collomb hein, Filoche. Un gars qui a écrit des supers bouquins sur le droit du travail. Mais bon, contrairement à ce que dit Copé, les mecs comme ce Gérard la sont pas des dangereux bolchéviques. Filoche le samedi soir il graisse pas sa kalachnikov, il s’énerve sur twitter et il répond à des lettres de Montebourg qui lui ont pas été adressées.

Rien de grave donc. Allez si vous voulez on peut échanger des mecs comme Filoche avec des gens sympas et réformistes (si si) de chez Montebourg. Je veux bien troquer Filoche et Hamon de chez Aubry contre mes copains Montebouregois Simon Jolles et Nellie Morisot avec qui j’ai séjourné à la Rochelle et rester à 83% de sociaux-démocrates et assimilés au PS. Loin des histoires bolcheviques balancées par Morano et Copé donc. Rien de grave. Nous avons deux bons candidats. Vive l’unité et le débat.

La sociale-démocratie et mes choix des dimanches (j’ai choisi)

Finalement, je suis un social-démocrate heureux. Au second tour d’abord, il y a deux des trois candidats pour lesquels j’aurais pu voter. D’ailleurs, en rentrant dans l’isoloir j’avais les  bulletins de mes préférés: Manuel Valls, François Hollande, Martine Aubry. Je n’ai, comme vous le savez, fait campagne pour aucun d’entre eux, tous hommes et femmes de qualité. Au point que je n’ai même pas tenté de convaincre même mes plus proches. Ma femme a voté Hollande, ma sœur a voté Aubry. Je leur ai dit à toutes deux qu’elles faisaient un bon choix. Ce qui est vrai.

Moi, au départ j’étais vous le savez, très pro-DSK. Alors jusqu’au bout je n’ai pas su décider. Même en rentrant dans l’isoloir je n’étais pas sûr.

Alors j’ai, malgré un désaccord notamment sur la TVA sociale et sur la question des quotas, mis dans l’enveloppe le bulletin pour Manuel Valls, avec qui j’avais un peu discuté à la Rochelle. Le plus jeune des trois dans un pays qui favorise en politique, au contraire du Royaume-Uni, la gérontocratie, le plus européen et puis l’un des moments les plus sympas de ces primaires étaient les discussion amicales avec son porte-parole, mon copain Thomas Chadoeuf, souvent lui aussi pas toujours complétement en accord avec son boss. J’aurais très bien pu voter Martine ou encore François. J’avais d’ailleurs été sollicité en ces deux sens par plusieurs figures de la gauche locale. L’occasion aussi pour moi de redire aux uns et au autres, aux grands élus comme aux petits comme aux autres, qu’il ne faut pas confisquer les résultats d’un scrutin de primaire pour des enjeux locaux, que ceux et celles qui font cela se trompent lourdement.Les électeurs se déterminent en fonction d’autres critéres.

Bref deux de mes candidats sont aujourd’hui au second tour. Une belle réussite de la sociale-démocratie européenne. Contrairement à ce que l’UMP et les amis de Benoit Hamon (au fait que pése-t-il aujourd’hui que Mélenchon n’est plus au parti ? Que la figure de la gauche du parti c’est Montebourg ? Se comptera-t-il de nouveau dans l’avenir ?) ont dit, ce n’est nullement la gauche de la gauche qui a gagné dimanche, ce sont les sociaux-démocrates.

Bien, il faudra donc faire quand même faire un choix, d’autant que, occupé ailleurs, je ne pourrait voir le débat de ce soir. Le mien sera celui François Hollande tout en trouvant qu’une victoire de Martine serait aussi une belle victoire sociale-démocrate. Pourquoi François ? Parce que, comme le dit Ségolène Royal, il faut garder la dynamique de premier tour, parce que rien ne m’agace plus que les postures du plus à gauche ou moins mou entre gens qui participent à la même dynamique. C’est une erreur de posture qui ne bénéficiera qu’au MODEM si Martine Aubry est élue (qui parie que certains militants centristes iront voter dimanche pour favoriser ainsi Bayrou ?). Parce que, pour moi qui suis un nerveux et un angoissé  un calme c’est pas mal pour affronter Nicolas Sarkozy et ses boules puantes. Même si je ne doute pas non plus que Aubry sera une bonne candidate, même quelque soit le gagnant je paierais une tournée à la République des Blogs.

Après tout, Martine et François font partie de la grande famille de la gauche réformiste, quoi qu’en disent certains.

Prenez mes trois chouchous sociaux-démocrates plus le radical de centre-gauche.

Hollande, 39,2% Valls 5,6%, Baylet 0,6% et Aubry 30,4%: 75,8%. Que des gens a qui la gauche radicale promettait la corde pendant le traité constitutionnel (sauf Valls qui fut un temps un héros pour les communistes et les troskystes parce qu’il pronait le non au début).

Oh et vous pouvez rajouter Ségolène Royal. Il s’agit certes d’un cas un peu plus atypique mais regardez qui travaille avec elle: les dangereux méchants-troskystes Jean-Jack Queyranne et Najat Vallaud-Belkacem.  Vous la voyez sérieusement Najat nationaliser Valeurs Actuelles et cuire un patron avec son risotto de crevettes ? Ou Marc. . Oui Jean-Louis Bianco.

Rajoutons donc les 7% de Royal, qui avait fait pourtant une excellente campagne contrairement à d’autres périodes. Presque 83%. Bon vous me direz y’a quelques excités dans le tas d’Aubry, pas seulement des modérés à la  Florent, Cécile ou DSK. Ouais. Bon, ok y’a des gens qui  souvent  parlent de trucs supers violents. Mais c’est pour se donner des frissons.

Oui à la fédération l’autre soir y’avait quelques excités qui chantaient « Dominique on t’as eu François on t’aura ». Y’a même un type, très sympa par ailleurs, qui a trouvé le moyen de m’expliquer que le bon score d’Aubry était une victoire du protectionnisme. Je n’ai pourtant pas l’impression que Pierre-Alain Muet, le très social-démocrate économiste qui la conseille et avec qui il m’arrive parfois de discuter, soit du genre à se poster avec une hache aux frontiéres européennes pour guetter la pompe fabriquée au Brésil ou que les élus MODEM lillois soient de cet avis.

Et puis l’aile gauche de Aubry, c’est Gérard. Pas Collomb hein, Filoche. Un gars qui a écrit des supers bouquins sur le droit du travail. Mais bon, contrairement à ce que dit Copé, les mecs comme ce Gérard la sont pas des dangereux bolchéviques. Filoche le samedi soir il graisse pas sa kalachnikov, il s’énerve sur twitter et il répond à des lettres de Montebourg qui lui ont pas été adressées.

Rien de grave donc. Allez si vous voulez on peut échanger des mecs comme Filoche avec des gens sympas et réformistes (si si) de chez Montebourg. Je veux bien troquer Filoche et Hamon de chez Aubry contre mes copains Montebouregois Simon Jolles et Nellie Morisot avec qui j’ai séjourné à la Rochelle et rester à 83% de sociaux-démocrates et assimilés au PS. Loin des histoires bolcheviques balancées par Morano et Copé donc. Rien de grave. Nous avons deux bons candidats. Vive l’unité et le débat.