Prise de fonction du Pasteur Baty

J’avais écrit un billet sur la prise en fonction récente de Monsieur Baty à la tête de la Fédération Protestante de France mais ayant eu un probléme de publication, tout s’est perdu.

Je vous laisse avec son portrait dans l’hebdo protestant Réforme il y a quelques mois car j’ai la flemme de recommencer…

Bonne lecture, l’article date  d’avant l’élection mais reste tout à fait pertinent.

Réforme

Claude Baty, l’homme de « l’extrême centre »

Qui est Claude Baty, qui devrait être élu président de la Fédération protestante de France (FPF) à l’issue de son assemblée générale ce week-end à Paris ? Portrait d’un homme au centre de l’échiquier protestant, probable successeur de Jean-Arnold de Clermont.

par Bernadette Sauvaget

Sauf surprise – très improbable –, Claude Baty devrait être élu samedi dixième président de la Fédération protestante de France (FPF), le deuxième à ne pas appartenir au sérail luthéro-réformé français après Edouard Grüner qui présida, de 1905 à 1927, aux destinées de l’instance de la rue de Clichy. Une petite révolution culturelle, donc, qui n’est pas sans poser des défis ! Mais qui n’est pas copernicienne pour autant… Comme Edouard Grüner, Claude Baty s’inscrit dans la lignée « libriste », un bon compromis qui le rend luthéro-réformé compatible.

Le « librisme » du futur président de la FPF ? « C’est une tradition familiale », explique Bernard Coyault, secrétaire général de l’Alliance biblique française, l’un de ses collaborateurs. La famille Baty – « très engagée dans la foi » – fréquentait le temple de Matha, en Charente-Maritime, un fief libriste. Les parents de Claude Baty y étaient agriculteurs. La ferme familiale – achetée par le grand-père qui travailla d’abord dans l’automobile – a depuis été vendue. Claude Baty le Charentais aime aussi les Cévennes, la terre de sa belle-famille. De quoi séduire là les tenants de l’identité camisarde…

Quoi qu’il en soit, il reste fortement marqué par ses origines libristes. « Il est libristissime », appuie le théologien baptiste Louis Schweitzer. Un homme de « l’extrême centre », en quelque sorte, sur l’échiquier protestant. Cet « évangélique » historique, si l’on peut dire, fut à la tête de l’Union des Eglises évangéliques libres (UEEL) pendant plus de quinze ans et a été celui qui a œuvré pour son retour au sein de la Fédération protestante. Un travail qui a contribué à façonner l’image de marque de Claude Baty dans les milieux luthéro-réformés.

Un pragmatique qui « n’aime pas perdre »

S’il s’inscrit dans l’héritage réformé dans sa version très « calvinienne » (exempte, donc, des influences de la théologie libérale), s’il est soucieux de l’autorité des Ecritures qu’il lit, comme il sied dans les milieux évangéliques, de façon orthodoxe, Claude Baty est particulièrement réfractaire aux effusions charismatiques. « C’est un homme très intérieur qui aime plutôt prier dans le secret de sa chambre », explique Pierre Lacoste, président de la commission synodale de l’Union des Eglises évangéliques libres.

Porté à la tête de la FPF grâce à l’appui incontournable de l’Eglise réformée de France (ERF), Claude Baty a, malgré tout, du terrain à reconquérir auprès des pentecôtistes. Dans ces milieux, certaines des déclarations du futur numéro un du protestantisme français ont heurté, en particulier lors de la visite, en août dernier, de l’évangéliste américain Thomas Osborn. (la suite en cliquant là)