Un mauvais signe gouvernemental donné à l’économie de proximité

Certes on nous annonce qu’un nouveau dispositif sera créé. Certes  les dossiers déjà engagés seront financés et cela me soulage au moins sur ce point. Mais la disparition du FISAC, annoncée en fin de semaine dernière par la Ministre du Commerce Sylvie Pinel est une bien mauvaise nouvelle pour le commerce de proximité.

Ce dispositif, le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC), permet de mener des actions de renforcement, soutien, promotion du commerce, en zone rurale comme en zone urbaine.

Il faut savoir que de fait, le précédent gouvernement avait noyé le dispositif: plus de 100 millions d’euros avaient été promis, sans aucune ressource disponible. Ceci tout en baissant dans le même temps l’enveloppe disponible chaque année. Démagogie et irresponsabilité quand tu nous tiens…Il faut savoir le financement du FISAC est au niveau national d’une trentaine de millions…C’est donc une forte dette, dans ce secteur aussi, laissée par M.Sarkozy. Qu’il faut donc éponger, là encore, à sa place.

Mais en prenant la décision de ne plus accorder de nouveaux dossiers et de suspendre toute initiative nouvelle, Madame Pinel fait une erreur dommageable: en ces temps de crise, où l’économie de proximité a besoin de soutien, l’on se retrouve pour des mois ou des années sans fonds pour mener des politiques dynamisantes, source d’emplois locaux et de richesses créés. Qu’il faille mener une réflexion sur les dispositifs FISAC sans doute. J’en parlai il y a déjà un an.

Mais qu’on laisse sans visibilité des territoires, des entrepreneurs de proximité, des élus locaux, des structures de développement locales,voilà qui est inquiétant.

Surtout lorsque l’économie réalisée sur la suspension se fait sur un montant si faible (32 millions d’euros en 2013) à rapporter aux centaines de millions d’euros que coûtent les casseurs en Bretagne. Surtout quand cela se fait au détriment de dispositifs qui rapportent au final bien plus qu’ils ne coûtent en matière d’emploi et de richesses. Certes de nouvelles dispositions vont voir le jour. Mais lesquelles? Et quand?