Mon édito sur RCF de cette semaine, intitulé ‘L’Afrique numérique : de l’arnaque Nigériane à Orange money ?’, est à écouter d’un clic sur le podcast ci-dessous. Ou à lire sous ce même podcast. Seul le prononcé compte.En matière d’échange économique Afrique/Europe sur internet, force est de constater qu’il n’existe pas grand chose. Le seul phénomène africain numérique célèbre, c’est la tristement connue arnaque nigériane Une arnaque, qui,puisque nous sommes francophones, se déroule le plus souvent en Côté d’Ivoire concernant les français. En échange d’une commission généreuse versé à un soi-disant prince africain, vous aurez accès à un trésor de guerre. Ou contre le versement du prix d’un billet d’avion, l’amour de votre vie viendra vous rejoindre dans vos bras. Bien sûr une fois l’argent versé, la communication s’interrompra brusquement.
Pourtant l’Afrique a bien plus positif à offrir que les arnaques des mafias nigérianes. Le magazine the Next Web ne s’y est pas trompé en ouvrant une section Afrique sur son site (TNW Africa), témoin du potentiel immense de ces pays.
Mais pour que ce potentiel se réalise,, encore faut-il arriver à échanger. La plupart des africains n’ont pas de compte en banque et donc pas de possibilité de recevoir ou d’émettre des paiements numériques.
Des solutions existent pourtant comme par exemple au Kenya. Vous ne le saviez pas mais le Kenya est le leader mondial du paiement par mobile grâce à M-Pesa. Cette solution utilisée par 16 millions de personnes permet de transférer de l’argent au sein du pays en utilisant y compris les modèles de téléphone les plus simple.
M-Pesa intéresse de nombreux pays du continent et d’ailleurs. Demain c’est aussi une société française qui devrait devenir un acteur majeur du marché, cette fois dans l’échange entre Afrique et Europe. Orange a déclaré lors de son Hello Show annuel vouloir développer sa solution Orange Money. De quoi permettre à chacun de pouvoir émettre et recevoir des paiements en toute facilité.
Et en particulier entre l’Europe et l’Afrique. De nouvelles voies s’ouvrent pour les échanges Afrique Europe. Les entreprises du numérique africaines pourront y trouver un levier de croissance pour pouvoir exporter davantage.
Et puis ce sera une possibilité d’avoir de meilleures facilités pour trouver des fournisseurs. Au moment où le Cameroun, le Niger, le Sénégal, la Tunisie et Madagascar introduisent le numérique à l’école, au moment où l’union africaine a lancé le projet Axis pour connecter l’Afrique, c’est l’avenir de l’économie numérique du continent qui trouve un chemin intéressant.
Je vous remercie.