» Tape , tape dans un ballonÀ coups de tête , à coups de piedsTape , tape dans un ballon
Allez vas-y pour t’éclater »
« Tape dans un ballon » Pascal Olmeta, gardien corse de l’OM qui passa à Lyon
J’ai été à Marseille ce week-end. Pas pour le foot, pas pour ce match entre marseillais et parisiens annulé dont on parle ce soir et qui provoque la violence mais pour être témoin du mariage de mon pote Henri. Et puis y’a eu cette petite discussion sur Twitter entre mon pote de Left Blogs Vogelsong et mon voisin Donjipez sur l’importance du foot.
Moi ça change souvent niveau passions sportives. J’aime bien le foot en tous cas. Moins en ce moment que le hockey sur glace, moins que le rugby, moins parfois, je sais c’est étrange pour un non ressortissant du Commonwealth que le cricket. J’ai pratiqué, différents sports collectis, des arts martiaux aussi… Mais j’ai longtemps eu pour passion première le ballon rond. Et j’aime bien. Toujours. Mon premier abonnement à l’Olympique Lyonnais je l’ai pris en 92/93. A l’époque champion de France on faisait pas du tout. On recrutait des chèvres genre Fernandez-Leal. L’exploit majeur de la saison c’était un tir de loin raté de Ben Mabrouk. Le club s’était fait sortir la saison d’avant par Trazbonspor, obscur club d’une région inhospitalière de Turquie. La saison d’avant, le club s’était qualifié avec ce glorieux maillot en photo plus haut floqué de l’hebdo départemental d’annonces gratuites. On était 15000 ou 18000 au stade sauf pour la qualif contre Bordeaux en 91 où on avait poussé les murs de Gerland pour faire tenir 50 000 personnes. Il faisait froid souvent et j’étais membre des Lugdunum’s qui à l’époque officiaient en Jean Bouin inférieur.
La star c’était Pascal Olmeta, gardien corse dont on vendait les gants aux têtes de Maure dans Onze Mondial et dont les œuvres musicales inoubliables sont évoquées en début de ce billet. Les virages n’étaient pas couverts en ces temps-là et ça sauçait grave quand il pleuvait ou neigait. On faisait des exploits genre 0 à 0 à domicile contre Martigues qui était sponsorisé par le premier opus de Jurassic Park…depuis l’Olympique Lyonnais a bien progressé et contribue par ses victoires à l’image de notre belle cité.
Alors ce soir, lorsque je vois de la violence autour de la gare Saint-Charles où j’étais seulement ce matin encore, les supporters des mecs en bleu et tour Effeil s’engueuler et s’affronter avec les mecs en blanc et croix bleue claire alors que la saison prochaine certains de ceux qu’ils applaudissent vont passer en face et d’idoles d’hier passer à ennemi du jour, cela me navre.
N’y a-t-il pas autre chose aujourd’hui dans notre société d’injustice que de se battre pour un ballon rond ? Contre les afghans renvoyés dans un pays en guerre, les inégalités, les conditions de travail, le racisme, le puritanisme qui divise ? Sérieusement ? Et puis amis parisiens et marseillais, pourquoi vous énerver ? Cette année ce sera à nouveau, après cette année funeste, l’OL qui va lever le trophée…pourquoi vous énerver ? Allez, une petite chanson, la musique adouci les moeurs. C’est du footballeur décinois (de Décines en banlieue lyonnaise, berceau du futur Grand Stade) Youri Djorkaeff, aussi arménien à l’origine que la femme de mon pote Henri nommé un peu plus tôt. Respect à Youri comme star du ballon rond mais musicalement zetes pas obligés d’écouter jusqu’au bout! Allez Lyon !