Notre ville est, à juste titre, fière de ses
particularismes.
Parmis ceux-ci, l’un des principaux est celui de sa scène
politique.
Certes, les organisations y sont grosso-modo les mêmes que dans les reste de la France et sauf les soirs d’agapes rigolardes, nous n’avons pas de mouvements se réclamant uniquement de la cité lyonnaise et proclamant
une quelconque indépendance ou autonomie.
A noter pour l’anecdote, puisque je me suis engoncé dans le sujet sécessionniste, que la dernière tentative en la matière et qui procédait,
on s’en doute, du 2e degré voire plus, fut un bref et festif mouvement
pour l’indépendance de l’Ile Barbe…
Non l’identité ne se situe pas dans les dénominations. Allez si quand même une avec les millonistes, composante, groupe de droite distinct
de l’UMP.
Avant tout la spécificité politique de notre cité se fait sur un état d’esprit : Le
pragmatisme, un certain modérantisme et l’attachement à notre ville.
Cette tradition, longue comme le siècle vingtième du nom et
les aubes du suivant est une caractéristique majeure de notre vie publique.
Herriot, Pradel, Barre et aujourd’hui Gérard Collomb sont l’incarnation de ce pragmatisme humaniste, qui préfère le faire au dire, l’humain à l’étiquette, la réalisation aux grandes théories abstraites, la
défense de Lyon aux idéologies partisanes.
La gauche lyonnaise, dans son ensemble est marquée par ces caractéristiques de souci d’équilibre entre souci de justice sociale et volonté d’efficacité économique ces dernières années par une volonté ferme de défendre l’identité lyonnaise. Même les plus durement ancrés dans leur camp sont des
plus pragmatiques quand vient le temps des dossiers de la cité.
La droite locale, si elle est parfois dominée par des instincts idéologiques en matière politique, a souvent été conduite par des hommes plus modérés que franchement conservateurs et d’abord soucieux de
l’avenir de Lyon.
L’arrivée de Dominique Perben la rend hélas, plus sensible pour le moment à des problématiques nationales et au raidissement qu’au débat
lyonnais.
Il est bon que nos hommes politiques, quel que soient leur
bord se préoccupent des intérèts de notre ville plus que leur parti.
Autre aspect de notre cité : L’ouverture à l’autre. Si les divergences existent dans le débat, les ponts et les humains y existent
souvent pour dialoguer intelligemment.
Depuis 1995, les majorités au Grand Lyon sont ouvertes et Raymond Barre puis Gérard Collomb ont conduit les affaires avec des exécutifs mêlant ceux qui souhaitaient, quel que soient leur camp, aider à
faire progresser notre agglomération.
Par-delà cela, c’est enfin la quantité d’amoureux de la
chose publique ouverts au dialogue.
Si il est des sectaires dans chaque camp comme partout, il est souvent possible, entre adversaires politiques, d’instaurer la discussion en cassant la graine, quitte à s’arregarder et à criailler un peu en cas de
désaccord.
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