Les étranges confrontations de Twitter

Twitter, mon réseau social favori, est un espace de discussion open, comme les blogs. J’y ai rencontré foule de gens intéréssants, eu des discussions passionnantes, bref j’en suis un peu accro et ravi.

Même si bien sûr la chose ne comporte pas que des agréments.

Twitter repose beaucoup sur son ouverture, ce qui fait son sel. Dans tous les sens du terme.

Sauf à protéger votre compte, n’importe qui peut s’abonner à votre compte librement, considérant que votre avis les intéresse et commenter ce que vous dites. C’est le principe.

Au bout d’un certain temps ce sont des centaines ou des milliers de personnes qui voient donc passer les infos que vous transmettez et vont réagir ou pas dessus, en bien, en mal, en complément, en correction, etc… Il vont aussi continuer à vous suivre ou pas, selon que ce vous dites les intéresse ou pas, ou au contraire les insupporte. Chacun sa liberté. C’est tout l’intérèt de Twitter, mélanger tous les caractéres, toutes les opinions, tous les styles. L’ouverture vers l’autre.

Il y a tout de même certaines étrangetés parfois un peu pénibles. Nicolas faisait une billet récemment sur certains comportements surréalistes des utilisateurs de twitter tel que vécu par lui. Océane apportait son témoignage dans les commentaires et Sarkofrance exprimait, entre autres, son agacement face aux trolls (je met la définition suite à une discussion hier entre Manoz et Colin, qui ne connaissait pas le terme). Et puis c’est récemment Wayne Rooney qui s’embrouille sur Twitter. Le doux gazouillis tourne parfois à l’apreté violente des prises de bec sous l’oiseau bleu.

Que cela m’arrive sur des discussions sujets à engueulades comme par exemple la politique, qui est l’un des nombreux sujets sur lesquels je tweete, cela est logique. Sachant que le sujet clive, qu’il attire aussi son lot de dingos de tous bords, que les adversités se sont renforcées localement avec le groupe Lyon Divers Droite qui s’est payé, sur les fonds formations de la Ville de Lyon, une formation au web 2.0 et que leurs frères ennemis de l’UMP 69 se sont fait une formation récemment sur le web en parlant entre autres de moi, c’est assez logique. Et puis en-dehors de la droite, il y a ceux avec qui à gauche on n’est pas d’accord sur tout. Ou les gens sans forcément d’opinion mais qui peuvent être en désaccord sur tel ou tel point. Ainsi va, c’est normal, la discussion politique, dans la confrontation et l’échange.

Autre chose sont différents comportements un peu plus pénibles, liés à la politique ou pas d’ailleurs, vu que j’ai un usage généraliste du réseau, parlant autant de web 2.0, de Lyon, de web, de loisirs, d’amusements divers ou avec mes copains que de l’actualité.

Prenez ce type qui a passé agressivement son dimanche après-midi à m’envoyer des twitts parce que j’avais utilisé la pourtant terminologie officielle des services publics en parlant « d’usagers  » concernant une compagnie subventionnée de transports en commun et non de clients. On a eu beau s’y mettre à plusieurs pour lui expliquer la différence, il faisait monter le ton, est passé à l’attaque perso et a passé plusieurs heures à péter un plomb. Un dimanche. Les gens sont étranges.

Ou cette dame, pourtant travaillant dans le coaching en bien être, qui n’avait rien de plus constructif à faire un temps que de créer des comptes twitter rien que pour m’insulter suite à une simple dispute dans les commentaires d’un blog. Quel  temps gâché, d’autant qu’il est d’une facilité élémentaire de bloquer quelqu’un qui vous agresse et vous attaque.

Autre cas, plus récent celui-là, celui d’un type qui ne suivait pas mon compte mais m’envoyait des messages pour m’attaquer sur la politique d’une collectivité locale dans laquelle je ne suis pas élu…j’avais beau essayer de comprendre et de lui expliquer, il continuait. Je lui ai invité à me laisser un message par mail pour qu’il détaille tout ça plus clairement, puis à force j’ai fini par le bloquer. Il est d’ailleurs fréquent qu’on m’interpelle, malgré mon petit rôle de modeste élu de quartier, sur tout un tas de choses au niveau de la politique nationale ou locale, soit pour donner mon avis, soit pour avoir des informations, pour poser une question. Je suis au contraire ravi dans ces cas là d’aider, d’orienter, de conseiller, même si souvent les questions posées dépassent souvent mes maigres compétences et mon rôle.

Et puis cela permet de faire la promotion du 7e. Des opportunités et des entreprises se sont faites jours pour notre arrondissement ici. Même si, instruction civique défaillante oblige, certains ne comprennent pas que je ne twitte pas d’abord en tant qu’élu mais aussi et d’abord en tant que personne qui est aussi autre chose.Par exemple un gus qui se posait des questions sur le paramétrage de twitter l’autre soir. Je ne le suivais pas mais un de ses potes a retwitté et je lui ai répondu, comme d’autres de changer ses paramétres. Le mec est parti en vrille parce que j’osais répondre à sa question (qui portait sur un paramètre de twitter et qu’il avait envoyé en public), qu’on ne se connait pas et qu’en plus je suis un élu.  24 heures aprés (ajout et même deux jours après encore) le mec continuait à me relancer sur le fait que j’avais répondu à la question qu’il posait à la cantonade, que je lui avait envoyé un tweet… Surprenante et diverse humanité.

Ou cette dame de la région Nantaise, qui a passé plusieurs twitts sur le coup des 23h à m’expliquer que l’un de mes billets n’avait aucun intérêt. Quel utilité alors de passer tant de temps à son sujet ?

Ou encore cette personne qui un dimanche matin a passé une heure sur le fait que je l’avais unfollowée. Les gens sont sensibles.

Ou ce type, qui ne voulait pas comprendre, que comme la plupart des élus en France, j’avais aussi une vie professionnelle en montant en agressivité et accusations personnelles sans rien savoir de mes différentes activités, rôles et en confondant la rémunération d’un Adjoint de quartier avec celle d’un ministre délégué.

Ou cette dame de l’ouest de la France, qui me suivait tout en m’envoyant réguliérement des messages pour dire que ce que je disait ne l’intéressait pas. J’ai fini par la soulager en la bloquant.

Bref les exemples sont légions. Ils sont heureusement minoritaire.

Dernier cas qui m’agace, tout comme Nicolas, les gens qui commentent les billets via Twitter (ou via Facebook).  Il est tellement plus rationnel et cohérent de laisser son commentaire en bas du billet. C’est fait pour cela.

Sinon Twitter est définitivement mon réseau social préféré. Si.