Les pages du livre de Lionel Jospin « L’Impasse » à paraitre lundi prochain et publiées dans le Libé du 17 septembre sont trés directes vis à vis de Ségolène Royal, estimant qu’elle était « une candidate qui était la moins capable de gagner« , une « illusion« , » une personnalité qui n’a pas les qualités humaines ni les capacités politiques »….
Ces propos ont alimenté, tout ce lundi, pendant les journées parlementaires du PS, les piques entre amis du premier ministre et proches de Ségolène Royal.
Il faut regretter les division exposées de semaine en semaine comme l’a fait Benoit Hamon « Si tous les mois on remet un euro dans la machine, on ne va pas s’en sortir ».
Si Ségolène Royal avait réagi jusqu’à présent avec flegme aux différentes déclarations lui faisant des reproches, il était logique qu’à un moment l’accumulation d’attaques sur sa personne l’énerve.
Mais sa réaction, parlant des extraits du livre de Lionel Jospin comme du « sexisme » qui « s’apparente au racisme » est non seulement absurde mais est surtout scandaleuse.Lionel Jospin n’a a aucun moment évoqué le sexe de Ségolène Royal pour justifier ses attaques…
Deviendrait-il impossible dans notre parti de se considérer comme faisant partie de la même humanité et de se complimenter ou de se critiquer sans que la question de la naissance soit en cause? Devient-il impossible de parler de façon égale à un homme qu’à une femme ?L’universalisme, déjà mis à mal par les quotas, se doit de rester une valeur socialiste au risque que nous devenions le parti des femmes pour les femmes, des minorités pour les minorités…Le sexisme, le vrai, existe dans notre pays et pointe son groin hideux dans les discriminations et les différences de salaires des femmes dans le monde du travail.Ségolène Royal fait souvent mine, pour s’assurer une défense facile, de le voir partout.
Quand au racisme, on se demande bien ce qu’il vient faire dans cette histoire…
Ensuite, il me semble que Lionel Jospin, si il a permis de donner une vraie visibilité médiatique au retour de ses amis sous la direction de Bertrand Delanoe avec cet évènement médiatique, couplé à la journée de travail, a paradoxalement par d’autres aspects contribué à l’inverse de ce qu’il souhaitait: Remettre dans le jeu une Ségolène Royal en chute libre ces temps-ci.Et son livre, sorti à la suite de ceux de Lienemann, Mélenchon etc… risque de paraitre comme seulement motivé par le dénigrement et la rancœur.
Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’assemblée, en attaquant Lionel Jospin en retour « Est-ce qu’il viendra nous dire, lui, comment il comprend sa défaite de 2002 !? » pendant les journées parlementaires du parti est sorti de son rôle, préférant en l’occurrence son positionnement de courant interne à son rôle de chef de l’opposition parlementaire.Résultat, les déclarations des députés et les siennes propres sur la politique du gouvernement et notamment l’amateurisme de Sarkozy en matière économique sont passés à la trappe.
Et le président du groupe parlementaire a relancé, a juste titre, les accusations de trop grande partialité qui le suivent depuis la campagne interne et la composition du shadow-cabinet.