ATTABLE : la cuisine c’est politique – Romain Blachier

 Le festival Attable qui se termine ce soir, porté par Arty Farty et Grand Cuisine, est incontestablement un  événement fort réussi et qui a donné un sens imposant à un concept : manger n’est pas que se nourrir. C’est aussi et surtout faire de la politique

Attable donne le ton dès le début. Avec un meet and greet au Sofffa sur le vivre ensemble son amour food.  La politique c’est Andréa Petrini qui évoque le parti démocratique italien lors du Brunch inaugural, faisant le lien entre la démarche culinaire et le combat politique lors d’un brunch pour manger local au milieu de partenaires et édiles ne l’étant pas moins au sein d’un LocaBrunch. C’est Vincent Carry évoquant le progressisme européen, Matt Gallet écoutant les Sexs-Pistols devant un plat astucieux de chèvre.

La cuisine, choix politique pour ATTABLE

Un lien entre le combat politique et la cuisine qu’empruntent aussi avec talent les talentueux autrichiens du Collectif de la Jeunesse Autrichienne pour une Société Progressiste, prisonniers du désintérêt des grands guides gastronomiques mondiaux pour leur pays enserré par une extrême-droite persistante au Bistrot Potager. Politique aussi ce collectif de filles mettant en pièces et en cuisson des porcs à balancer pour  GRRRLS with pigs! chez l’ami Gaby Didonna.  Politique encore la fête façon Capitale européenne pour une partie Bruxelloise au milieu de la rue Chevreul Et politique encore, sur l’occupation de l’espace, entre squatt d’une part et lectures de chambre de l’autre. Et l’idée aussi que manger, c’est aussi penser, c’est surtout échanger, transformer le monde un peu et pas seulement bouffer.

Faire de la politique quoi