Parfois la communication du PS laisse songeur. Si le web a connu un grand bon ces dernières années grâce notamment à Valerio Motta, Benoit Thieulin et leurs équipes respectives, il y a aussi des fois des trucs qui mettent un peu la honte dans la communication du parti.
En erreur musicale regrettable, il y avait déjà la regrettable vuvuzuela du PS. Désormais, au milieu d’une convention sur la rénovation du parti qui s’est bien passée, Solférino s’attaque à la chanson.
Tremblez oreilles, l’hymne ci-dessus sera donc utilisé dans les manifestations officielles et même comme musique d’attente sur les répondeurs du siège national du parti, à la grande horreur de l’individu se voyant infliger pareil traitement.
Certes l’idée à la base est bonne. Dans la culture d’un parti, le chant est identitaire, surtout à gauche. Et puis la chose se perd un peu: Qui parmi les « adhérents à 20 euros » sait chanter une bonne vieille « Jeune Garde » ? Sans compter que si la plupart des airs des carnets de chants de la gauche sont encore d’actualité, un peu de renouveau dans le répertoire ne fait pas de mal.
Oui mais alors pourquoi avoir commis un truc aussi navrant, à part l’intro façon Israel Vibration ?
Outre une niaiserie de paroles redoutables, la musique rappelle un mélange entre une mauvaise comédie musicale des années 80 et l’un des pires hymnes de campagne depuis l’instauration de la République, le cultissime » Jacques Chirac Maintenant ». Le truc n’est ni entrainant ni dispose d’un refrain fredonnable. Au moins sur « Strauss-Kahn y va gagner » on pouvait agiter sévèrement le derrière sur la piste de danse et se dragouiller entre militants à la rose. Et puis aux dernières européennes, Europe Ecologie avait montré, avec L’Homme Parle, qu’on pouvait conjuguer paroles engagées, qualité musicale,message et fun.