Conférence à Lyon : débat d’Edwy Plenel à Lyon en solidarité avec l’Ukraine

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Lundi 24 octobre 2022 à 19H à la Mairie du 7e arrondissement de Lyon. Débat autour d’Edwy Plenel avec le Comité de Soutien au Peuple Ukrainien 69. Entrée libre

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Plenel, fondateur de Mediapart et ancien directeur du journal Le Monde est un intellectuel engagé qui a ses partisans comme ses détracteurs.

L’idée de mon ami Ian Dufour, infatigable militant et internationaliste que j’ai eu le plaisir d’aider un peu sur cette initiative, c »est avec, les amis de l’Ukraine dans le Rhône regroupés autour du Collectif de Solidarité avec le peuple Ukrainien, d’organiser un débat avec Edwy Plenel autour de son ouvrage « L’Epreuve et la Contre-Epreuve » paru aux éditions Stock. Merci à la Madame La Maire du 7e arrondissement d’avoir accepté de recevoir l’événement dans la Mairie.

Dans son ouvrage Plenel refait une longue histoire du rapport ambiguë d’une part (une part seulement fort heureusement) de la gauche à la question de l’autoritarisme et à son silence voire son soutien tandis qu’une autre partie reste fidèle à son idéal internationaliste, malgré les accusations de la première.

Extrait du livre :

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Un nouvel impérialisme menace la paix du monde, et il est russe. C’est cette réalité que l’invasion de l’Ukraine par la Russie oblige à regarder en face. Celle d’un impérialisme de revanche, mû par le ressentiment des nations déchues qui retournent leurs blessures en agressions contre d’autres peuples.

Celle aussi d’un impérialisme de mission, convaincu de défendre une vision du monde conservatrice et identitaire, alternative aux idéaux démocratiques assimilés à une décadence occidentale.
Celle enfin d’une puissance nucléaire à la merci d’un homme et de son clan oligarchique, ayant basculé de l’autoritarisme à la dictature. Outre sa propre population que cette fuite en avant guerrière détourne de ses aspirations sociales et de ses revendications démocratiques, la première cible de cet impérialisme est le libre arbitre des peuples à disposer d’eux-mêmes, leur droit de choisir leur destin, leur liberté d’inventer leur futur.


C’est le ressort de la crise ukrainienne depuis 2014. Mais c’est aussi celui de l’intervention russe en Syrie venue, à partir de 2015, au secours de l’une des pires dictatures du monde arabe, comme ce fut celui de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999 où, déjà, Vladimir Poutine affirma son pouvoir par la violence en menant une guerre d’extermination contre les volontés indépendantistes d’un peuple du Caucase.


Il nous reste à comprendre pourquoi, pour la plupart, nos gouvernants, politiciens, diplomates, hommes d’affaires, éditorialistes et commentateurs, n’ont pas vu venir le surgissement de ce spectre né des décombres de l’URSS, offrant une synthèse agressive du stalinisme communiste et du tsarisme grand-russe. Cet aveuglement est consubstantiel de l’ascension, dans nos débats publics, d’idéologies nationalistes et autoritaires, racistes et anti-démocratiques.
Cet essai entend le démontrer en exhumant les polémiques fondatrices qui accompagnèrent la crise yougoslave, notamment lors de la guerre du Kosovo en 1999
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