La majorité du conseil général du Rhône (droite) a voté hier l’extension du RSA (390 euros mensuel) à ceux des jeunes de de 18 à 25 ans qui ont travaillé 3214 heures au cours des trois dernières années. Une fois n’est pas coutume, je suis plus d’accord avec elle qu’avec son opposition.
Le PS et le PRG ont certes raison: La mesure est surtout cosmétique puisque le nombre de jeunes concernés est minoritaire. Peu nombreux seront en effet les bénéficiaires, soit parce qu’ils ne cumulent pas assez d’heures travaillées, soit au contraire parce qu’ils sont éligibles au chômage. Il serait souhaitable d’ailleurs que la majorité du conseil général se montre un peu plus offensive de façon générale sur l’insertion des personnes dépourvues d’emploi plutôt que cette gestion ensommeillée de notables assoupis.
Mais il n’en reste pas moins que la mesure constitue un petit progrès social sur lequel il est dommage que l’opposition départementale aie fait l’impasse. Surtout avec un second argument développé hier, à savoir cette mesure risque « d’enfoncer un peu plus les jeunes dans la précarité « , selon la PCF Marie-Christine Burricand.
Certes l’âge de 18 à 25 ans est celui où l’on se forme. Il faudrait d’ailleurs, plutôt que de prendre ce type de mesure, mettre en place une allocation pour que les jeunes puissent se former. La tendance est, sous Baroin, clairement à l’inverse.
Reste que cette aide, par ailleurs modeste, est réservée à des jeunes ayant déjà travaillé plus de 3000 heures, on peut supposer tout de même que la chose s’adresse à des gens déjà entrés assez fortement dans le monde du travail. Et qui peuvent tomber dans la précarité, comme tous travailleurs. Voter contre cette mesure est donc à mon sens une erreur.