Une page se tourne à Lyon 3:C’est un candidat qui ne fait pas partie du sérail sortant, Hugues Fulchiron, Doyen de la faculté de droit qui a été élu hier par 5 voix d’avance président de l’université.
Jean-Paul Joubert, professeur de sciences politiques et Luc Saidj étaient ses deux concurrents, le président sortant, Guy Lavorel, n’ayant pu se représenter, son mandat se terminant le 31 juin et l’assemblée nationale ayant autorisé les sortants à se représenter si leur mandat se finissait au plus tot le…1er septembre.
La chose avait visiblement été négociée entre certaines organisations étudiantes et une Valerie Pécresse désireuse de ne pas laisser les amis de l’ancien président continuer à gérer l’université sous le nouveau statut qu’elle entend octroyer au monde universitaire français.Nombre d’observateurs de droite comme de gauche considérant, semble-t-il la gestion de Lyon 3 telle qu’elle est pratiquée comme un contre-exemple absolu en matière d’autonomie…Bien que proche politiquement de la majorité, la présidence et son fonctionnement était comme un caillou dans l’engrenage de la réforme souhaitée par la Ministre.
Christian Philip, candidat lui aussi, s’était finalement retiré (décidément!!!) dans la semaine,appelant à soutenir Luc Saidj, devenu désormais le candidat soutenu par l’équipe sortante, équipe qui a été secouée par de nombreuses affaires.
Avec l’élection d’Hugues Fulchiron, homme de convictions modérées soutenu par des enseignants de toutes sensibilités politiques, les membres du personnel et les étudiants de l’UNEF (A noter que M.Joubert,proche de l’ancienne direction, s’affichant comme homme de gauche et ancien de l’UNEF des années 60- certains disent la caution de gauche de l’équipe sortante– n’a pas recueilli une seule voix de la part d’entre eux), c’est une page sombre de l’université Lyon 3 qui se tourne peut-être.
Etudier, chercher, faire de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, c’est à cela qu’aspirent la grande majorité des usagers, personnels et enseignants de cette université plutôt que d’être mis sous les feus des pages faits divers des journaux par une fraction trés dure de la droite universitaire lyonnaise, trés présente dans les directions précédentes.