Un rapport du FMI est paru ces jours-ci. Une phrase du document a particulièrement enflammé les débats, qui préconise un allongement de la durée de temps de travail pour les salariés français. Aussitôt Gérard Longuet, président du groupe UMP au sénat s’est jeté sur l’occasion et a prétendu que DSK soutenait donc la réforme du gouvernement… »oubliant », avec les militants de droite faisant mine de se réjouir, que le même rapport du FMI professait aussi une réforme équitable en fonction de la nature des métiers effectués. Ceci alors que l’équité en fonction de la pénibilité est la grande absente des propositions de Woerth.
Des commentateurs de gauche, notamment chez des blogueurs se sont retrouvés très vite à tomber dans le piége tendu. Trop belle occasion de trouver une occasion de tomber sur le râble de Dominique Strauss-Kahn, qu’ils ont également cherché à charger de cette phrase sur le rapport du FMI et d’un procés en traitrise comme il semble que beaucoup, même sympathiques, aiment à s’adonner. Les vouzavévuilépasdegoche ont cotoyé les jenevotréjamépourceclonedesarkozy…
Comme le déplore Nicolas, DSK est un peu l’homme à abattre pour certains à gauche. Pourtant, comme le rappellent les Echos aujourd’hui, mettant fin à l’attribution abusive des propos du rapport à l’ancien Maire de Sarcelles, qui s’est par ailleurs toujours prononcé pour une réforme prenant en compte la pénibilité:
« Dominique Strauss-Kahn, comme ses prédécesseurs français au FMI, s’interdit tout jugement sur la politique économique intérieure. C’est un engagement formel. Lorsque l’institution doit se prononcer sur tel ou tel aspect des mesures prises à Paris, le directeur général du Fonds ne participe pas aux débats, pas plus qu’il ne participe au vote. A ce titre, il n’a aucune influence sur le rapport annuel, le fameux article IV, que dresse le Fonds sur les forces et les faiblesses de l’économie de l’Hexagone. Histoire de ne pas être accusé de « favoritisme ». Les constats faits émanent des équipes d’experts de l’institution et les résolutions sont adoptées par un Conseil d’Administration auquel il s’interdit de siéger. «
Le président du FMI, n’en déplaise au leader du groupe UMP au Sénat et à ses alliés de gauche de circonstance n’a donc pas pris les positions qui lui sont attribuées…