Cela faisant longtemps que je n’avais fait de billet sur la religion sur le présent carnet virtuel.
Cela fait quelques temps que je souhaitais parler d’un terme souvent mal employé: le fondamentaliste, c’est à dire celui qui est partisan des fondements sur lesquels se base sa religion. Au départ…
Pourtant le fondamentalisme est une figure souvent utilisée dans les médias pour décrire les croyants les plus allumés et les plus extrémistes. Loin de la donc.
On parle pour les talibans, pour le Hamas, pour les évangélistes US, pour le Hezbollah, pour le tueur de Oslo (qui était plus que critique vis à vis de la très libérale église Luthérienne) de fondamentalistes. Rien n’est plus faux.Si les extrémistes se réclament de la vraie de vraie version de leur religion, à l’exception de toute autre, ils ne sont pas forcément les plus basés sur les textes de leur foi.
Le hezbollah libanais par exemple est bien plus une organisation armée et un parti à visées politiques qu’une structure visant à retrouver les vraies de vraies racines de l’Islam et de son sens originel. Pareil, en moins armés et pas kamikazes, pour les cinglés de la branche chrétienne ultra du parti républicain US. Peu à voir avec une recherche de sens originel.
A l’inverse, toutes les tentatives de rechercher les sens originels ne sont pas forcément des débouchés au fanatisme. Islam, christianisme, judaisme etc…dans les religions monothéistes existe la volonté de retrouver les racines, le sens originel du texte. Rien de mal en soit. Cela ne signifie nullement devenir fanatique, haineux ou sectaire.
A ce titre la, je me sent, en tant que protestant réformé, à la fois libéral et fondamentaliste. Les deux me semblent liés. En effet mon libéralisme religieux n’est pas seulement le reflet de mes autres croyances mais une méthode pour sentir ma spiritualité. Pour moi interpréter les textes à la lumière de leur contexte historique est justement de rester fidéle à l’esprit des origines, un moyen de les faire vivre de nos jours, de garder leur esprit d’origine.C’est par exemple en lisant le nouveau testament où est évoqué le rôle pastoral de Phoebe (Epitre aux Romains) que l’on a du mal à comprendre pourquoi certaines versions du christianisme mettent les femmes au second plan. C’est en lisant les évangiles qu’on a du mal à voir pourquoi certains chrétiens pronent un conservatisme social des plus rigides.
Bien loin des apparences des islamistes qui interdisent la musique et mettent la burqa aux femmes ou des baptistes haineux du sud des USA qui, alors que Jésus n’a jamais rien dit sur l’homosexualité, luttent contre l’égalité des droits entre hétéros et homos. Il ne faut pas confondre l’envie de connaitre le vrai sens de sa foi et la haine fanatique.