Cécile Michaux m’avait écrit avec style une première lettre ouverte lundi pour m’expliquer en quoi, elle, strauss-kahnienne, rejoignait Martine Aubry et sur les raisons de faire de même. En voici la deuxiéme et dernière édition
Cher Romain,
Voici comme promis la suite de ma lettre de lundi. Tout d’abord, merci d’avoir fait exploser les stats de fréquentation de mon blog, ô grand influent que tu es! Je reprends donc mon argumentation, pour te convaincre que Martine Aubry est la meilleure candidate.
Avant de continuer, précisons une chose. Je n’ai pas parlé de fond, de projet, de propositions dans ma première lettre, et je le ferai encore assez peu ici. Car toute personne qui s’intéresse un peu à la politique depuis plus de cinq minutes sait qu’un projet ou qu’un inventaire de propositions est loin de suffire à faire une élection présidentielle. Et surtout parce que le projet des candidats socialistes, et principalement celui de François Hollande et celui de Martine Aubry est aujourd’hui, à peu de choses près, le même: c’est le projet du Parti, sur lequel j’avais déjà donné mon (bon) sentiment. Oui sur le fond, ces deux candidats sont proches, mais ils ont des positionnements très différents. Cette primaire est une compétition de positionnement. Et c’est loin d’être anecdotique.
Comme strauss-kahniens, toi, moi et tous les autres avons régulièrement été catalogués comme les droitiers du Parti. On peut se le dire entre nous, pour certains de nos camarades, ce qualificatif (cette insulte?) est plus que justifié. Mais tu sais qu’il m’a toujours tenu à coeur de convaincre nos camarades que personne ne détient de brevet de socialisme, et que la sociale-démocratie, le réformisme, la régulation sont pour nous la meilleure voie pour rendre possible la transformation social.