Il y a un parfum propre au défilé du 1er mai, une saveur spéciale à l’orée des jours plus allongés et lumineux de la seconde partie du printemps. Quoi qu’il pleuve plus souvent à son tour. Les militants se faufilent entre les gouttes et le ciel grisâtre exhale ses volutes et fumées dans le ciel au-dessus des drapeaux et des banderoles .
Partout dans le monde, les défilés s’ébrouent, les espoirs se dressent et l’on revoit avec plaisir des figures et des camarades d’action politique, des amis, des copains ou ceux qui le sont moins.
Le défilé du 1er mai est un peu la réunion de famille de la gauche, qu’elle soit syndicale ou politique, réformiste ou radicale.Les drapeaux de la CFDT côtoient les bataillons plus réduits de la CNT et l’ensemble des partis du côté coeur sont représentés. On y côtoie même des cortèges d’organisations politiques de l’étranger. Je ne défile pas en tant qu’élu dans ces manifestation mais en tant que militant d’une cause, avec mes camarades du PS du 7e (dont quelques-uns de ses membres se trouvent ici en photo). C’est pour cela que je ne revêt pas mon écharpe tricolore pour l’occasion comme il peut m’arriver de le faire à d’autres moments.
Il n’y a pas de revendication précise dans le premier mai. La manifestation les contient tous et porte de façon générale la volonté de construire un monde plus juste. Certes d’année en année, des mots d’ordre centraux apparaissent et on parlait bien évidemment retraites cette année. Mais c’est pour un ensemble général que viennent surtout les militants, pour que le fond de l’air en ces matinées exhale les parfums de la solidarité.