Dans le match du petit contre le gros, la sympathie va toujours au premier. Normal. La presse rédige des portraits sympathique du club familial de troisième ou quatrième niveau qui mettent la larme à l’oeil(ou alors l’auteur de ces lignes est un peu trop sensible ? ) , on évoque les salaires des joueurs équivalents à ceux de cadres de la fonction publique territoriale, on fustige parfois les salaires indécents des joueurs de la grosses équipe.
On suppose aussi, en s’avancant un peu trop, que la joie sera moins grande, forcément moins grande, pour l’équipe habituée aux sunlights que pour les pros moins argentés. On évoque l’attente de la petite ville avant la finale. On parle chiffres.
Ils sont parlants:l’US Quevilly dispose d’un budget 79 fois moins gros que l’Olympique Lyonnais pour faire le même métier: jouer au football. Mais c’est le prix du marché il parait: il y a une offre, une demande, faire jouer tel joueur plutôt qu’un autre dans une équipe peut valoir, selon le talent estimé, une forte différence. Logique jusque là
Partant de cela on est assez surpris de voir qu’à l’arrivée la différence de score (1 à 0 )soit si faible pour une équipe que le marché estime 79 fois meilleure. Décidément le marché, si il a ses mérite, si il est laissé tout seul n’est pas toujours un bon indicateur ni un bon outil de fonctionnement…
Mais, en lyonnais, réjouissons-nous, après avoir salué la performance de Quevilly, du trophée de l’OL, le premier depuis un bout de temps d’abstinence. Le reste de la France qui aime bien les histoires de petits poucet (nous ne faisons pas non plus exception, tant qu’un match n’implique pas Lyon, il devait y avoir bien peu de supporters des jaunards entre Rhône et Saône lors de la finale Calais/Nantes) aura regretté hier soir notre victoire. Et il y aura toujours des gens pour objecter que Quevilly a bien du mérite. Cela est vrai. Mais cela n’empêche pas de savourer notre joie. Allez l’OL.