Vous êtes surement déjà allé chez le médecin et avez feuilleté le Figaro Magazine dans la salle d’attente. Ou vous avez regardé M6 ou TF1 au moins une fois dans votre vie. Avouez.
A ce moment là vous êtes surement tombé à un moment ou à un autre sur ces sempiternels couplets sur ces français qui sont partis à l’étranger pour réussir parce-qu’ici-franchement-c’est-l’URSS-on-reconnait-pas-le-mérité-et-puis-avec-les-charges…
Bref on veut la mondialisation des échanges commerciaux mais on s’étonne de celle des migrations humaines qui ne sont la plupart du temps il ne sont nullement partis par détestation du modèle français mais sur une envie, une opportunité.
Certes. Mais dans chaque enquête, on peut quand même voir quelques golden boys de la city de Londres (les traders français sont les plus nombreux là-bas, gage de qualité de notre système éducatif !) pour vous tenir le discours du trop de charge et de la France qui vit de l’assistanat et de l’Angleterre où les gens se retroussent les manches sans filet de sécurité.
Eh bien figurez-vous que comme en ce moment c’est la crise, crise à laquelle certains d’entre eux ont contribué. Ces même traders français se retrouvent pour certains d’entre eux au chômage. Et là curieusement, le modèle français d’aide aux chômeurs leur est subitement plus attractif, comme l’a remarqué le député PS Alain Vidalies qui a posé une question à ce sujet au gouvernement. Il circule une sorte de mode d’emploi chez les licenciés français de la City pour bénéficier du système d’indemnisation chômage français en lieu et place du britannique qu’ils montraient pourtant en exemple.En effet un accord européen permet à tous les salariés qui ont perdu leur job dans un pays de bénéficier des indemnités dans leur nation d’origine, Idée fort peu européenne au passage.
En France il faut que le salarié aie retrouvé une affiliation à l’UNEDIC par un emploi. Si le salarié reste un mois ou plus son chômage est calculé sur son salaire en France, si il travaille moins d’un mois, c’est la rémunération précédente qui s’applique.Nombreux sont les traders à revenir, à prendre un petit boulot puis à se faire virer avant les 4 semaines fatidiques. Du coup il peuvent toucher une indemnité dont le seul plafond est celui d’une assurance-chômage à laquelle ils n’ont jamais cotisé: 6366 euros par mois…le tout payé par les autres salariés en France.
A quand une sécurité sociale unifiée et/ou des régles plus justes en Europe pour éviter ce genre d’abus problématique ? Et surtout la clause du pays d’origine n’est-elle pas ringarde quand on veut promouvoir la citoyenneté européenne et la circulation des travailleurs ?