Un excellent billet de Pierre-Olivier Carles (mais y’a-t-il de mauvais billets de PO Carles ? ) évoque le contrôle des contenus opérés par les réseaux sociaux.En gros, la liberté d’expression dont vous disposez sur ces outils est bridée par le fait que Google Plus, Facebook etc… refusent que soient postés certains propos, certaines photos, certaines vidéos, restreignant leur liberté.
Comme Pierre-Olivier, je regrette que certains internautes ferment parfois leurs supports propres (sites, blogs etc…) sur lequel ils ont un contrôle plus grand que sur Facebook. Et même si ce n’est pas dans le sujet ce jour, je suis souvent consterné par la naïveté des uns et des autres sur la toile dés que sort une nouveauté qui buzze un peu. Qui se souvient qu’il y a quelques années, on prédisait la mort de Twitter, Facebook et des blogs….à cause de Friendfeed ? Certains avaient annoncé qu’ils ne s’exprimeraient plus que sur ce réseau-là! Deux semaines après plus personne ne parlait de Friendfeed…
Pour en revenir à la problématique de la liberté sur les réseaux sociaux, outre qu’on peut tout de même se féliciter d’y voir puni et supprimé au maximum des choses comme la pédophilie, se pose une logique simple:
Facebook et Google sont des sociétés commerciales. Pas des services publics, pas des entreprises d’intérêt général. Elles ont vocation à faire un maximum de profits et elle le font bien. Et, concernant leurs conditions d’usages: elles ne procèdent pas différemment de sociétés plus classiques comme par exemple un hôtel. Lorsque vous prenez une chambre, vous ne le faites pas à n’importe quelle condition: si vous mettez la musique à fond dans votre chambre en refusant de la baisser, on vous fera sortir.Il en va de l’intérêt des autres clients.
De même si il était loisible de poster des choses réellement dérangeantes (sexe trash, antisémitisme…) sur Facebook par exemple, il risquerait d’y avoir un inconfort de certains usagers (sans compter des viols de lois divers) amenant peut-être certains d’entre eux à ne pas y aller et ouvrant un espace à la concurrence.
Et puis les internautes ne font d’ailleurs pas différement eux-même lorsqu’ils sont confrontés à des choses qu’ils jugent peu appropriées: un individu qui trolle de manière haineuse de façon systématique un autre utilisateur de Facebook se fera rapidement dégager par celui-ci.
L’aspect qui me dérange davantage par contre c’est quand Google Plus désindexe aussi certaines photos au motif que cela pourrait amener à des recherches jugées peu pertinentes.
Ainsi le cas de la photo supprimée de Paris Lemon, où il fait un doigt d’honneur présent en illustration de ce billet. Alors que Paris peut mettre cette photo ailleurs sur le web, le réseau social lui en interdit l’usage, parce qu’il considère que cela est indécent, mais aussi que cela amènerait cette photographie à être trop bien référencée dans ces recherches et qu’il préfère donner d’autres résultats, moins vulgaires. On tombe des nues! Mais encore une fois on est dans une logique, normale, d’entreprise qui choisissent une politique de fonctionnement aux utilisateurs de leurs produits.
Certes le problème est, concernant Facebook et encore plus Google, qu’ils surdominent leurs secteurs d’activité. Du coup ils contribuent très fortement à faire du web leur chose, à la modeler.
C’est pour cela que l’avide d’expression ne doit pas se contenter d’eux mais doit aller ailleurs sur la toile, créer, écrire, , chercher pas seulement dans ces mêmes lieux mais aussi, comme le dit également Pierre-Olivier Carles, bloguer par exemple.
Dernier point: Même si le lieu virtuel est sympa, personne n’est obligé d’aller sur Facebook. A part des gens comme moi qui travaillent dans le domaine du 2.0.Facebook est une entreprise. Pas une ong. Et même si elle peut aider, comme en Tunisie, la liberté, elle n’est nullement la démocratie en soit.