Je voulais revenir sur un point abordé rapidement lors de l’introduction de mon dernier billet.La nouvelle est tombée officiellement hier soir sur Libelyon, celle d’un rapprochement entre Pierre Moscovici et le sociaux-démocrates regroupés autour de la Ligne Claire de Gérard Collomb.L’annonce avait suivi d’un jour une petite réunion ce lundi entre le Maire de Lyon et le député du Doubs accompagné du stratége strauss-kahnien Christophe Borgel, du chef de cabinet de Gérard Collomb Sylvain Auvray et de l’élu décinois Jérôme Sturla. La chose n’avait pour ainsi dire pas forcément grand-chose de surprenant, Gérard Collomb souhaitant discuter avec le maximum de personnes sur la base de son texte social-démocrate et décentralisateur.La réunion avait toutefois une absente de marque, Christiane Demontès.
La Sénatrice-Maire de Saint-Fons et responsable de la fédération socialiste du Rhône n’avait été prévenue le jeudi précédent par deux proches de Collomb lors du repas de fin d’année du Bureau Fédéral du parti.Pourtant soutien principal de la contribution Moscovici dans le Rhône, Christiane Demontès n’avait pas été prévenue par l’ancien député européen de sa venue dans notre département.Souci de ménager une démarche individuelle de la part de Moscovici ou volonté de ne pas impliquer une élue peu encline à un travail commun sur ce congrés avec le Maire de Lyon, qui sait…
L’annonce du rapprochement entre Collomb et le premier signataire de la contribution Besoin de Gauche a réjoui certains militants du Rhône des deux bords, ravis de voir des textes et des lignes politiques aussi proches travailler ensemble sur une base sociale-démocrate et décentralisatrice.Le député du Doubs a d’ailleurs accordé une entrevue à Libération, reprise sur son blog, où il souligne ses convergences de vue avec La Ligne Claire.D’autres par contre se sont montrés perplexes chez les lyonnais proches de Moscovici, voire plutôt opposés à ce rapprochement.Tel en est le cas pour Christiane Demontès, peu encline au rapprochement avec Collomb sur ce congrés et qui a appellé le premier signataire de Besoin de Gauche ce matin pour s’expliquer.La sénatrice est d’ailleurs persuadée que le Maire de Lyon finira chez Royal.Rien n’est moins sûr, même si Najat Vallaud-Belkacem, dont le premier magistrat de la ville est une proche, est très engagée aux côtés l’ex-candidate aux présidentielles. Collomb entame des discussions avec un panel large de socialistes et nombre de ses proches regrettent le soutien accordé à la présidente de Poitou-Charentes il fut un temps….
D’autres arguments hostiles à ce rapprochement se basent sur les différences, réelles ou supposées entre les deux textes présentés par le Maire de Lyon et celui du président de la communauté d’agglomération des Pays de Montbéliard.Ainsi le clivage majeur serait que les signataires de la contribution Collomb seraient pour des alliances avec le centre et les amis du député du Doubs y seraient opposés.
La chose ne manque pas de sel ni d’une certaine tartufferie quand on sait que les pro-Moscovici ont tous voté en Bureau Fédéral du PS du Rhône pour une candidature du MODEM Thomas Rudigoz pour représenter la gauche aux dernières cantonales partielles dans le 5e alors que, signataire de la Ligne Claire,j’ai été le seul à voter contre avec les ailes gauches du parti.Non pas que j’étais opposé d’ailleurs à des alliances avec le centre ni que je n’apprécie pas Thomas, pour qui j’ai fait campagne au deuxième tour, mais parce qu’il me semblait qu’il fallait définir un peu mieux le rôle du PS dans la majorité municipale…
Reste que le rapprochement des uns et des autres, surtout quand on a autant de points communs voire des amitiés avec certains, est nécessaire pour construire un parti fort.Les discussions avec les uns et les autres continueront.
Bon j’arrête là pour la soupe interne.Malgré ces petites querelles et ce débat interne, il ne faudrait pas oublier la situation dans laquelle se trouve le porte-monnaie des français.Un petit clip vient justement d’être édité par le Parti Socialiste, pour détourner la campagne indécente du gouvernement sur le pouvoir d’achat.A voir ci-dessous.
Pouvoir d’achat, le contre-spot