Lyonnitude(s) : novembre 2008

Réparons une injustice, alors que le scrutin interne du PS occupe les médias:Parlons un peu des élections internes à l’UMP du 21 novembre.On votait en effet , les « délégués de circonscription« , responsables des structures de base du parti élus sur un territoire calqué sur les délimitations législatives, pour les bureaux de ces instances locales et pour le conseil national.Tout un programme.On votait donc en France et notamment dans les quatre circonscriptions de Lyon .

J’avais déjà évoqué  le duel chaud  dans la 3e « circo » de notre ville et du Rhône et les tribulations choucroutiéres dans la 2e.

D’emblée ce qui trouble dans ce vote, c’est sa relative opacité:Si on peut, selon sa disponibilité, voter par internet ou physiquement, les listes complétes de candidats pour les bureaux de circonscription ne sont disponibles que sur demande et à l’heure actuelle, la quasi-totalité des militants ignorent le résultat exact du vote dans leur circonscription, quand à celles d’à côté, c’est souvent moi qui ai dû apprendre à nombre de ceux que j’ai eu au téléphone, pourtant pour la plupart trés engagés, les issues du scrutin dans les terres situées pourtant juste à côté de chez eux! De plus les résultats ne sont pas centralisés dans les fédérations mais directement au bureau national, qui n’a commencé à dépouiller qu’à partir d’hier onze heures et ne seront proclamés que lundi.Attention, là aussi, comme dans d’autres partis bien connus, possibilité de bidouiller un peu avec les chiffres à quelques-uns dans un bureau, sur le théme: »Je te valide ton candidat là qui est un peu limite si tu me valides cet autre candidat qui est proche de moi ».Opaque comme systéme.

Sans partir dans un tour complet, pour ce qui est de Lyon, évoquons donc, aprés l’élection sans aucune surprise de Joelle Sangouard dans la premiére circonscription, la nette victoire d’Emmanuel Hamelin par 180 voix contre 80 pour Isabelle Cochez dans la deuxiéme.Cette dernière avait pourtant le soutien de Michel Noir, qui a été élu au bureau local de son côté mais la chose n’a visiblement pas suffi.A noter dans le bureau l’élection de Jean Benzoni, seul radical valoisien de Lyon à figurer dans un bureau local.Il est vrai que le parti associé à l’UMP ne présentait que trois postulants, tous dans la seconde circonscription.

Dans la troisième, Laure Dagorne perd,  comme je l’avait prédit, la circonscription au profit de Lionel Lassagne qui rafle presque 60% des voix.Par ailleurs, nombre de proches du conseiller général du 3e arrondissement intégrent le bureau local.La conseillére régionale et élue du 7e, malgré ses qualités, paye sans doute aux yeux de certains les divisions survenues lors des cantonales et les campagnes municipales et législatives difficiles ainsi que la volonté peut-être chez certains de tourner la page Dubernard.Par ailleurs on connait la capacité politique de Lassagne (qui a par ailleurs fini par faire une belle campagne web), qui prend ainsi un atout décisif dans une candidature de droite aux élections législatives face au député PS Jean-Louis Touraine.

Dans la 4e circonscription c’est Joelle Leonhardt qui gagne la tête du parti présidentiel.A noter une élection qui m’a fait plaisir, celle de ma pote Elodie Humeau, au bureau local.