20 ans, c'est permanent (Lyonnitude(s) )

Qu’est-ce qu’on fait à 20 ans? C’est une question vaste. Hubert vient de dire qu’on se doit de vivre ce moment intensivement.

Il a raison. Ce qu’on fait à cet âge est permanent.

Certains s’engagent et sont marqués pour la vie: Pour avoir trainé une poignée d’année chez les Maoistes sur les 72 qu’il a vécu, Glucksmann est classé pour toujours comme ex fan du Grand Timonier…pas forcément pertinent pour analyser l’anti-marxiste atlantiste qu’il est aujourd’hui et qui dure depuis bien plus longtemps que son éphémère passage de jeunesse sous le drapeau rouge tant évoqué pourtant à chacun de ses nombreux passages télés!

C’est drôle ce passé permanent donné à nos actes de vingt ans. J’y repensais dans le bus ce matin en lisant un interview de Luchini qui parlait de sa lecture juvénile de Céline, auteur qui des années plus tard le fait vivre et vibrer à travers les lectures publiques qu’il en fait dans toute la France.

Et puis il y a cet aspect évoqué l’autre jour en déjeunant agréablement chez Katsumi.

Katsumi ? Be oui je…ah mais stoooooop !!!!!

Je parle de Kastumi Ishida, l’appréciable patron d’En Met Fait ce qu’il te Plait, pas elle, non moins appréciable mais pas pour les mêmes raisons. D’ailleurs désormais elle se prénomme Katsuni. Vous êtes pas au courant?  Et vous saviez qu’elle était lyonnaise ? Décidément quelle ville formidable!

Je m’égare.

Je déjeunais donc agréablement avec un sympathique dirigeant de Gdf-Suez proudhonien et partisan de la suppression de l’héritage pour assurer une vraie méritocratie par le travail.

Chemin faisant, j’ai pour ma part évoqué la question des diplômes, qui fausse aussi la donne en matière de mérite.A quel point en effet une petite période de la vie, grosso-modo entre 18 et 25 ans pour ceux qui font des études supérieures détermine tant de choses. Il est quand même curieux que son parcours, son destin soit grandement conditionné par ce qu’on fait dans ces âges, aux parchemins délivrés.

 A 20 ans on est souvent dans un monde plein de partenaires sexuel(les) et/ou amoureuses disponibles et belles et beaux, de potes et de fêtes endiablées, d’engagements militants dans l’absolu sacrificiel. Et pourtant c’est là que tombe en grande partie la sentence de la vie.

Est-ce juste que cet âge, que nous sommes nombreux à vivre entre partenaires d’une nuit/boites de capotes/fête enivrées et/ou militantisme politique primant sur le reste de la vie est pertinent pour nous forger dans notre carrière pour toute notre existence?