Le week-end du quinze août, c’est de nos jours, le symbole du moment où l’on sait qu’il y aura des bouchons sur les routes de vacances dans les voitures avec la musique à plein volume, des déserts dans les cafés des grandes villes, des parties de pétanque, de la chaleur sur les chemises et qu’on va pouvoir ouvrir un bon livre.
Pourtant, en réalité, le 15 Août, comme Noël, sous les loisirs, le férié, les repas entre amis est une fête religieuse dénommée l’assomption, la fête de Marie, une célébration catholique. Je dis bien catholique (et orthodoxe) et non chrétienne parce que la question de cette fête marque un clivage entre catholiques et protestants.
En résumé l’assomption est le jour où Marie, mère de Jésus-Christ monte au ciel.
Pourtant rien, absolument rien dans la Bible ne spécifie quoi que ce soit sur sa fin de vie…
Tout a commencé un peu plus de six siècles après sa mort lorsque le souverain de Constantinople instaure une journée de fête pour célébrer le supposé événement. Et puis au cours des siècles d’autres lui emboitent le pas. Au XVIIe siècle, Louis XIII désirant une fille décida d’officialiser aussi la fête des fois que… En résumé on est tout de même dans une fête plus portée tradition populaire que réellement avec un fondement religieux.
Et puis en 1854, le Pape de l’époque décide que Marie non seulement était vierge au moment de concevoir Jésus, chose couramment admise depuis le début, mais qu’en plus Marie elle-même est de conception pure et de nature divine également…Du coup le rôle de Marie est encore renforcé en catholicisme.
La chose, très discutable sur un plan théologique nous donne une belle fête des lumières le 8 décembre. Mais la décision bien surpris la petite femme de Nazareth, pourtant volontairement choisie par Dieu dans les gens simples et sans particularité spéciale.
Le culte de Marie, qu’on prie, qu’on vénère, qu’on célèbre est un point de clivage fort entre protestants et catholiques.
Pour les protestants, le christianisme est une religion dans lequel on on ne prie que Dieu et uniquement, sous ses différentes formes. A Dieu seul la gloire ! pour résumer. Les saints, Marie, tout cela sont des gens honorables mais qui ne sont pas à mettre sur le même plan ou presque que le Pére, le Fils ou le Saint- Esprit. Prier Marie, Jacques ou Paul, c’est prier des être humains, pas Dieu.
Pour les catholiques, la Vierge, outre qu’elle donne sans nul doute une touche de féminité au total, comporte en quelque sorte une essence divine. Lui sont donc consacrés prières, messes, prénoms (Marie est un prénom identitaire catholique très fréquent, il y a même des « Saint-Marie » comme l’actrice Holy Mary Combs ici à droite) temples églises, médailles et donc l’assomption, trop souvent résumée à la semaine la moins active de l’année.
Mais quoi de plus logique pour fête qui a au départ une essence plus populaire que religieuse ?