Mes lecteurs les plus anciens s’en souviennent, j’aimais à une époque donner mon classement sur wikio, site qui établissait un classement des blogs les plus ‘influents de France » basé notamment sur le nombre de fois qu’on était cité, dans les réseaux sociaux que sont Facebook et Twitter mais aussi sur les autres blogs.
Mes montées de classement faisaient d’ailleurs de temps à autre des titres dans la presse locales. Il m’est arrivé de travailler sur des projets avec des entreprises dont le fondateur de Wikio avait encouragé la création.
Et puis wikio, du fait notamment d’un changement d’algorithme de Google qui pénalisait les agrégateurs de contenus et puis d’un marché du portail d’information collaborative apparement trop faible, s’est reconcentré en Ebuzzing. Toujours le classement mais moins sympa. Un choix d’entreprise, qui est libre aussi de se tourner davantage vers son métier de régie publicitaire pour blogs. Le classement m’a moins amusé. Rien de bien grave.
Les professions de la communication, du marketing et de la presse ont par contre continué et continuent à utiliser wikio comme référence.
Et puis ces derniers temps le climat de cette plate-forme vis à vis des blogueurs a évolué. Le comportement de son créateur, Pierre Chappaz, a lui aussi changé. Il y a son engagement politique, fortement à droite, qui n’est pas le mien mais qui serait respectable si il ne s’accompagnait pas d’insultes surprenantes de la part de quelqu’un qui est une figure importante de la netéconomie francophones ou de relais de textes un peu étranges expliquant que les gens comme moi et mes amis politiques, étions des staliniens cachés.
On peut débattre, voire se disputer, mais autant rester dans la raison et dans le correct. Ce respect vaut aussi dans l’autre sens bien évidemment.Mais ceci est relativement anecdotique. Le probléme surtout, c’est que Pierre Chappaz s’est mis lui aussi dans son propre classement. Classement dont il est le seul ou presque à connaitre les régles exactes…
Plus grave (enfin tout est relatif) est la modification récente de critéres de calcul du classement, qui ne distinguent plus les blogs et les sites d’agrégation de contenus, qui se contentent de copier coller à l’identique des sites extérieurs ou des extraits de ceux-ci.
Nombreux sont les blogueurs à en en avoir fait la remarque, à pointer aussi certains trucages, mais ils ont trouvé porte close.
Un appel a alors été lancé et de nombreux blogueurs politiques ont quitté le classement. S’en expliquant. En partant il ont fait perdre encore un peu de son sens à un outil que d’autres avaient déjà délaissé bien avant.
Moi j’ai attendu un peu, voir si tout cela se calmait, si des solutions venaient. Ce matin je suis allé voir le nouveau classement.Je suis troisième blog le plus influent de la blogo politique. Mon meilleur score.
Cela me fait une belle jambe. Surtout que cela ne veut plus dire grand-chose. A part que des attachés de presse vont m’envoyer des communiqués comme elles le faisaient déjà.Elles utilisent beaucoup le classement les agences et les attachées de presse comme je le disait mais la base devient moins pertinente pour leur travail je pense.
Comme le disait Gael, au jeu de la plus grosse, on s’est bien marrés. Mais il est temps de passer à autre chose.
Alors j’ai écrit un mail à ebuzzing, qui disait en gros ceci (avec plus de fautes et d’erreurs)
« Bonjour
Au vu des dernières modifications de paramètres de classement Ebuzzing, au vu de l’inscription dans une compétition de laquelle il est le seul à connaitre les régles exactes de son fondateur, dont par ailleurs l’expression des idées, si elle est utile au libre débat, ne devrait pas s’accompagner d’injures vis à vis de ceux qui ne militent pas du même côté, au vu du non sens que devient un classement dans lequel la plupart des principaux blogs politiques ne sont plus ou pas membres (qu’est ce qu’un classement des blogs, dans les domaines politiques comme de l’actu, sans Sarkofrance et Jegoun à gauche ou Mry à droite?) je demande ma désinscription du classement Ebuzzing.
Bien à vous »
Et je suis reparti faire des choses plus utiles.
photo luc legay