Alsace: l’immobilisme et le centralisme ont de beaux jours devant eux | romainblachier.fr

Agacé j’ai failli tweeter encore des facilités du genre « mes ancêtres alsaciens ont bien fait de partir en 1871″. Oui, pour certains d’entre eux, ils étaient alsaciens ces ancêtres descendus à Lyon lors de l’annexion de l’Alsace-Lorraine.

Tenez, j‘en parlais ici de l’Alsace, en même temps que de l’Allemagne.

N’en déplaise à mon ami blogeur de droite Erick qui en faisait l’article, jugeant de l’événement comme une panacée bien supérieure à la réforme de la métropole européenne lyonnaise, le référendum alsacien a échoué. Il s’agissait de demander aux habitants de cette région de fusionner leurs conseils généraux et leur conseil régional pour créer une super région, plus forte, plus puissante, plus simple.

L’idée est salutaire et bien que non alsacien et non important je me suis permis de la soutenir, à l’instar de mon soutien à la métropole lyonnaise.

Disposer en France de collectivités locales plus autonomes, moins complexes, c’est plus de puissance pour nos territoires et moins de complexités administratives (et je voulais mettre en lien Emmanuel Saint-Bonnet, très intéressé par les questions de territoire mais apparemment son blog est suspendu)

Mais les Alsaciens, qu’on dit pourtant, très régionalistes, ne se sont que peu déplacés pour aller voter. De plus si le oui l’a emporté dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin a dit non. Et il faut une approbation des deux territoires. C’est raté.

Un non au gouvernement dans une période d’impopularité comme cela est arrivé dans plusieurs référendums depuis le début de la Ve République (à l’exception de la Nouvelle-Calédonie et de Maastricht) ?

Non, puisque celui-ci n’avait pas pris position. même si le climat actuel n’est sans doute pas étranger à la faible participation et à une atmosphère de défiance. Et puis les collectivités locales ayant pris l’initiative du référendum et de la fusion sont toutes de droite. C’est la claque pour elles ce soir.

La gauche a, elle, réussi l’exploit de se diviser non seulement entre partis (EELV étant pour, le Front de Gauche contre) mais également au sein des mêmes organisations. Ainsi le PS du Haut-Rhin penchait pour le oui tandis que la fédération voisine allait davantage sur le non. Et le Maire de Strasbourg (PS), lui, votait blanc ! Il faut dire que pour des raisons de politique politicienne la droite avait choisi Colmar comme éventuelle nouvelle capitale régionale du nouvel ensemble! Quand à mon copain Eric, je n’ai pas trouvé sa position personnelle.

Ma voisine, comme moi de Lyon 7e, Sasa,qui travaille depuis des années pour la réforme territoriale et un Etat moins Jacobin est elle désappointée. Et je la comprend.

Les alsaciens avaient ici la possibilité, eux qui sont au cœur de l’Europe, de fédérer leurs énergies pour monter d’échelle, pour fédérer leurs énergies, pour prendre de la puissance et du poids, pour simplifier leur démocratie locale.

Ils ont répondu non, c’est leur droit. Mais que l’uniformité française, que le jacobinisme, que la complexité, que le centralisme et le jacobinisme ou plutôt l’immobilisme ont de beaux jours devant eux…

Heureusement que le projet de métropole lyonnaise se construit davantage dans la sérénité pour l’instant. En fait ils ont bien fait de descendre à Lyon mes ancêtres, de cette région dont Adbd El Malik a fait pourtant un joli Conte.

Alsace: l’immobilisme et le centralisme ont de beaux jours devant eux | romainblachier.fr

Agacé j’ai failli tweeter encore des facilités du genre « mes ancêtres alsaciens ont bien fait de partir en 1871″. Oui, pour certains d’entre eux, ils étaient alsaciens ces ancêtres descendus à Lyon lors de l’annexion de l’Alsace-Lorraine.

Tenez, j‘en parlais ici de l’Alsace, en même temps que de l’Allemagne.

N’en déplaise à mon ami blogeur de droite Erick qui en faisait l’article, jugeant de l’événement comme une panacée bien supérieure à la réforme de la métropole européenne lyonnaise, le référendum alsacien a échoué. Il s’agissait de demander aux habitants de cette région de fusionner leurs conseils généraux et leur conseil régional pour créer une super région, plus forte, plus puissante, plus simple.

L’idée est salutaire et bien que non alsacien et non important je me suis permis de la soutenir, à l’instar de mon soutien à la métropole lyonnaise.

Disposer en France de collectivités locales plus autonomes, moins complexes, c’est plus de puissance pour nos territoires et moins de complexités administratives (et je voulais mettre en lien Emmanuel Saint-Bonnet, très intéressé par les questions de territoire mais apparemment son blog est suspendu)

Mais les Alsaciens, qu’on dit pourtant, très régionalistes, ne se sont que peu déplacés pour aller voter. De plus si le oui l’a emporté dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin a dit non. Et il faut une approbation des deux territoires. C’est raté.

Un non au gouvernement dans une période d’impopularité comme cela est arrivé dans plusieurs référendums depuis le début de la Ve République (à l’exception de la Nouvelle-Calédonie et de Maastricht) ?

Non, puisque celui-ci n’avait pas pris position. même si le climat actuel n’est sans doute pas étranger à la faible participation et à une atmosphère de défiance. Et puis les collectivités locales ayant pris l’initiative du référendum et de la fusion sont toutes de droite. C’est la claque pour elles ce soir.

La gauche a, elle, réussi l’exploit de se diviser non seulement entre partis (EELV étant pour, le Front de Gauche contre) mais également au sein des mêmes organisations. Ainsi le PS du Haut-Rhin penchait pour le oui tandis que la fédération voisine allait davantage sur le non. Et le Maire de Strasbourg (PS), lui, votait blanc ! Il faut dire que pour des raisons de politique politicienne la droite avait choisi Colmar comme éventuelle nouvelle capitale régionale du nouvel ensemble! Quand à mon copain Eric, je n’ai pas trouvé sa position personnelle.

Ma voisine, comme moi de Lyon 7e, Sasa,qui travaille depuis des années pour la réforme territoriale et un Etat moins Jacobin est elle désappointée. Et je la comprend.

Les alsaciens avaient ici la possibilité, eux qui sont au cœur de l’Europe, de fédérer leurs énergies pour monter d’échelle, pour fédérer leurs énergies, pour prendre de la puissance et du poids, pour simplifier leur démocratie locale.

Ils ont répondu non, c’est leur droit. Mais que l’uniformité française, que le jacobinisme, que la complexité, que le centralisme et le jacobinisme ou plutôt l’immobilisme ont de beaux jours devant eux…

Heureusement que le projet de métropole lyonnaise se construit davantage dans la sérénité pour l’instant. En fait ils ont bien fait de descendre à Lyon mes ancêtres, de cette région dont Adbd El Malik a fait pourtant un joli Conte.