Pére divorcé sur la grue : Qui a pensé à l’ex femme et à l’enfant de Serge Charnay ? | romainblachier.fr

En bossant un dossier en ce dimanche soir, j’ai fait une petite pause pour parcourir la presse. On parle des élections à Chypre, pays découvert pendant mon voyage de noces et qui était jusqu’ici le seul bout de l’UE.J’aurais pu faire un billet sur le sujet mais il y aura finalement un second tour à l’élection.

Ce qui m’a marqué, c’est encore une fois la place du fait divers dans l’actualité au détriment du fond. Mais il y a de la demande donc…

Prenez ce père de famille, qui est actuellement sur une grue à Nantes, pour protester contre le fait qu’il lui a été retiré sa garde d’enfant. Je suis sûr qu’on trouve de nombreuses personnes à le trouver héroïque ce Serge Charnay qui s’est retranché.

On entend dans les commentaires par ci, par la, dans la rue, les cafés et le web, des gens pour saluer l’action de ce monsieur en qui ils voient un brave monsieur en train de vouloir restaurer sa vie de famille horriblement brisée par la machine judiciaire. Une sorte de Bruce Willis sauce nantaise.

Sans réfléchir par exemple que le monsieur n’est pas tout seul dans l’affaire. Et que si il se retrouve dans cette situation ce n’est pas sans raison !

Si il a aussi peu le droit de voir son enfant, c’est que le petit et sa mère ont été, la justice le reconnait, victimes de pressons de Monsieur Charnay. Celui-ci a enlevé à deux reprises son propre fils et a menacé sa mère.

Vous feriez confiance vous à un type qui a harcelé physiquement son ex et qui a retenu son fils ?

Aujourd’hui Monsieur Charnay, tout à ses déclarations devant les caméras, refuse que des médiations se fassent, que des discussions s’engagent…Ces mêmes discussions que la mère, qui a pourtant été victime de son ex-époux ne refuse pas à condition que cela se fasse dans le cadre de la loi…Au tango du dialogue et de l’ouverture, Madame Charnay est un peu seule en face de l’action médiatique de son ex-mari.

Qui à part parler avec la presse, refuse toute solution lui permettant concrètement d’avancer vers un retour au droit de garde. Croit-il qu’il va se retrouver subitement avec son enfant dans un joli paquet cadeau livré par une femme forcée de céder son fils afin que tombe le générique de fin? Qu’on va lui dire ‘ah mais tu es monté sur une grue, ça change tout et cela fait de toi un type à fond sans aucun probléme pour ton fils et que ton ex aille voir ailleus si on y est ?’

Qu’il soit possible de réfléchir au statut du père, ce n’est pas le jeune papa que je suis qui sera opposé, et Ayrault a raison de lancer une réflexion à ce sujet avec les associations afin d’améliorer la lisibilité dans les gardes d’enfants.

Mais considérer un type comme Serge Charnay qui refuse toute discussion dans le cadre de la loi, qui menace physiquement son ex-épouse et enlève son enfant comme un héros super viril face à la méchante justice et à sa méchante-vilaine femme, oublier ce que son fils et son ancienne femme peuvent vivre et pourraient ressentir, sans moi les machos…