Sarkofrance s’arrête. J’espère pour peu de temps, pas définitivement. L’homme qui en tient les commande, surnommé Juan, est sympathique et ses blogs sont aux carnets virtuels ce que le côte-rôtie est au cotes du rhône.
Les causes de l’arrêt de Sarkofrance ? Pourquoi Juan arrête-t-il de bloguer ?
La cause de ce départ, cette interruption du blog de Juan, de Sarkofrance, n’est pas entièrement claire. Ras le bol des polymécontents à poils durs, qui constituent, depuis l’époque de Nicolas Sarkozy, ses lecteurs et qui lui reprochaient de soutenir François Hollande alors qu’ils étaient restés et resteraient des mécontents-pas-d’accord quoi qu’il arrive ? De ces fatiguants révolutionnaires de salon dont parlait Dedalus l’autre jour ?
Ou alors, autre cause, un peu comme Marc Vasseur et Bembelly sur Twitter l’autre jour, sentiment d’un but atteint avec la mise en examen de Nicolas Sarkozy ? Mais eux, à juste titre, continuent la route.
Oui, gloire aux blogs! “@marcvasseur: C’est con mais 5 ans de guérilla quotidienne comme blogueur (…) c’est un peu ta victoire #Sakozy”
— bembelly (@bembelly) 21 mars 2013
Ce serait dommage d’arrêter définitivement les blogs de la galaxie Sarkofrance, les coulisses, les petites racailles, le blog principal, les bas-fonds…
Déjà les blogueurs ne sont pour rien dans la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Qu’ils aient pu transmettre de l’info, débattre, marquer des position ou une opposition ok.
Mais en l’espèce c’est bien des enquêtes de justice et de journalistes qui ont amené à cette situation. Et dans notre pays où la politique joue aussi en la matière, la victoire de François Hollande. A laquelle ils ont par contre pris une part. Ensuite la mise en examen de Nicolas Sarkozy ne signifie ni sa culpabilité ni sa mise hors jeu de la politique de façon définitive.
Plus important enfin la lutte politique en contre n’est pas un but définitif. Je l’ai pour ma part toujours pensé depuis que je milite en politique, le contre ne suffit pas, qu’il s’exprime à l’époque par Ras l’Front, le Manifeste contre le Front National ou aujourd’hui comme hier par l’opposition à Nicolas Sarkozy, sa politique et sa manière de faire le pouvoir. Pour prendre un exemple, le combat antiraciste a d’autant plus de sens si il se mène dans une vision de société où la question des discriminations n’existe plus.
C’est pour mener une autre politique et d’autres méthodes que celles de Nicolas Sarkozy que je l’ai combattu à mon modeste niveau. Je n’ai d’ailleurs pas combattu contre lui, sa politique et les préjugés de ses amis mais pour la sociale-démocratie, pour des réalisations locales, pour des causes au niveau nationales et internationales. Pour une société plus juste, qui innove, qui entreprend, qui partage.
Et la matière le chemin est la et il est long. Revient Sarkofrance, il y a de la route à faire ensemble.