Un homme a été condamné à quatre mois de prison, dont deux ferme, pour rébellion et fourniture d’identité imaginaire, et à une amende de 1000 euros pour refus de prélèvement de ses empreintes digitales et de son ADN.
Il est également l’objet d’une plainte de la part d’un commerçant pour avoir commis des dégradations dans son établissement.
Quelques jours avant le même individu avait déjà commis un acte illégal qui lui avait valu 200 euros d’amende.
Les faits sont racontés ici. La chose aurait pu rester au rayon des faits divers comme il y en a beaucoup. Beaucoup trop.
Sauf que le jeune ayant commis ces actes de délinquance s’est retrouvé soutenu par un nombre considérable de militants et d’élus de droite.
Des députés, des présidents de conseils généraux, des maires de droite se sont portés au secours de cet individu ayant produit une fausse identité, s’étant rebellé contre la police et ayant dégradé l’outil de travail d’un commerçant.
Oui, ces mêmes gens qui avaient soutenu ou fait voter des lois très répressives, lois qui ont d’ailleurs alourdi la peine de l’individu, les mêmes qui avaient soutenus à bout de bras un candidat aux présidentielles qui ne parlait que lutte contre la délinquance.
Que s’est-il passé pour qu’à Lyon comme ailleurs l’individu deux fois condamné en quelques jours soit ainsi défendu par toute une partie de la droite et de l’extrême-droite française ?
Tout simplement parce qu’il s’agit d’un opposant à l’égalité des droits entre couples hétéros et couples de même sexe. Cela justifie donc toutes les indulgences pour certains, pourtant habituellement peu avares de propos virulents contre les délinquants.
Délinquants, la prochaine fois que vous voulez commettre un délit mettez un sweat-shirt de la manif pour tous ou une casquette du printemps français. Il y aura alors toujours, à Lyon comme en France, des notables et militants de droite pour vous défendre.
Heureusement pas tous bien évidemment…
mise à jour: excellent article de Samuel Laurent sur la condamnation de l’individu (et les comparaisons faites par de nombreux élus et militants UMP avec l’affaire du RER D de Grigny)